Babylone est dans la mythologie des Hébreux le symbole de la civilisation hostile à Dieu (Jéhovah). Un autre symbole, utilisé par
On assassine pour des choses bien moins importantes que l'eau. Tuer pour de l'eau, c'est tuer pour vivre, en somme. Et Nicolas Presl de dérouler le fil de la violence humaine, qui fait de l'homme un animal comme les autres, de montrer à quel point la violence est "universelle", comme on dit désormais pour à peu près toute chose, contrairement à la "paix" qui, elle, est exceptionnelle, réservée à une petite élite.
Le récit muet de Nicolas Presl contraste avec la logorrhée des chaînes d'information, logorrhée parfaitement nihiliste. L'auteur porte un regard d'entomologiste sur l'espèce humaine.
Il n'y a rien de plus humain que la violence et la mort - sans oublier la cacophonie des chaînes d'info, qui empêche de réfléchir.
"Les Jardins de Babylone", par Nicolas Presl, ed. Atrabile, 2020.