C'est juste hier soir que j'ai réalisé que ça me rentrait dedans. Dans quelques heures à peine j'allais avoir l'âge d'une grand-mère presque. Soixante ans. Le big " 60 "!
Ça m'a frappée en plein visage. Et, pendant que j'essayais de monter les marches de mon escalier glacé, des images de grands-mères ont défilé dans ma tête. Des femmes des temps passés. Pas celles d'aujourd'hui, car je n'aurais pas été autant troublé.
Merci à ma chum Pascale pour m'avoir remonté le moral.
"T'as pas l'air d'une vieille!"
Pascale a huit ans de moins que moi. Toute jeune encore.
C'est vrai qu'il y a des grands-mères toutes jeunes.
Bref, me voilà assise devant mon ordinateur à taponner les clés du clavier pour décrire mon sentiment. Ça sonne à la porte. Ma chum Pascale me remets des CD que j'avais commandés avec elle.
Sans attendre, premier CD dans le lecteur de mon ordinateur (ben oui! je sais, je suis dépassée avec mes CD, mais c'est comme les livres, j'ai besoin de les toucher, de les sentir vivre entre mes doigts). Puis, transportée, j'arrive à dire " Au revoir " à mes 59 ans. Et je m'ouvre à cette nouvelle décennie qui entre et glisse lentement et fragilement dans mes veines, dans mon sang, dans mon âme. Et je m'émerveille, la chair de poule sur tout le corps. Mon histoire, l'Histoire, est sans paroles, un harmonium symphonique.
Vous l'aurez deviné, peut-être, la musique qui berce mes derniers 50 ans et qui me donne l'espoir d'une soixantaine bénie, c'est : "Histoires sans paroles - Harmonium symphonique"
qui vient tout juste de paraître.
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