Les anniversaires sont des jours curieux où l’on est censé se souvenir plus intensément d’un évènement passé. Celui de notre naissance n’a finalement guère d’importance, même si l’on accorde aux dizaines toutes rondes une raison de les fêter plus spécialement. Mais tous les anniversaires ne sont pas des occasions de se réjouir… Il en est de si tristes qu’on préfèrerait ne pas avoir à les subir ! Cependant pour ma part, ceux douloureux que j’ai à endurer ne me paraissent pas posséder de jour particulier. Leur mémoire est à jamais quotidienne, et le chagrin constant. Il faut heureusement accepter qu’il « s’adoucisse » en quelque sorte, quel terme difficile à entendre, mais c’est la loi du deuil sans laquelle toute survie ne serait qu’utopie.
Comme pour beaucoup d’autres choses, j’essaie de ne pas m’épuiser à les entretenir et de garder mes forces pour les tenir à distance raisonnable, ce qui n’est pas une mince affaire, entre raison et passion tout n’est que bataille ! Il y a de petites victoires qui dament le pion aux défaites, des amitiés qui repoussent la solitude, des sourires qui essuient les larmes, des regains de désirs qui froissent les désespérances…
L’approche de ces jours gris est un cruel compte à rebours impossible à empêcher, il nous entraine dans ces torrents d’émotions restées aussi vives qu’au premier jour, se laisser emporter par le courant n’est jamais qu’un pis aller pour tenter d’en réchapper… L’après ne s’annonce guère plus confortable, puisqu’il confirme qu’une année encore s’est écoulée, que le temps du bonheur s’est éloigné un peu plus, et que c’est au temps assassin qu’il faut toujours résister…
A mon amoureux… (+5 Février 2018)