Enfer et damnation… c’est une page blanche !…

Publié le 12 février 2021 par Ivanoff @ivanoff

Un ami bien intentionné s’inquiétait ce matin de mon silence étonnant, que se passait-il donc quand j’avais habitué mon petit monde indulgent à mes logorrhées quotidiennes ?… Je vais vous l’expliquer, en un mot comme en mille, il m’arrive de n’en dénicher aucun à vous offrir, quant aux lignes que j’ai probablement déjà écrites, elles me font aimablement remarquer que ma tendance à radoter ne me sera, auprès de vous, d’aucun crédit !

Les doigts prêts à pianoter et l’imagination en ébullition, j’ai beau fixer mon écran avec application et patience, rien jusqu’ici pourtant ne s’échappe de mon clavier, ma page reste aussi blanche que mon jardin sous la neige de Février !

Écrire n’est pas toujours le long fleuve tranquille qu’on penserait, il faut souvent ramer à contre-courant pour ne réussir, au mieux, qu’à rester sur place. L’imagination me fait faux bond, je la vois gambader dans les allées et y laisser sa trace en me narguant…

Je ne dois pas m’obstiner, les mots me manqueront et ne reviendront que lorsque je ferais mine de ne pas m’en préoccuper, comme les amours qu’on feint d’ignorer !

L’inspiration n’est pas au rendez-vous, mes phrases sont insipides, aucun adjectif n’est assez qualificatif, ma corbeille est pleine de mots froissés qui, vexés, ne sont pas prêts de se réconcilier avec le songe-creux que je suis aujourd’hui… Et si par quelque miracle j’en trouvais de moins chiffonnés, ils seraient bien capables de me demander à être empesés, caprice auquel jusqu’ici, je n’ai pas cédé… Je ne prétends à rien d’alambiqué, j’espérais juste quelques lignes agréables à lire, un air familier dans lequel vous vous seriez retrouvés. C’eut été un charmant moment de partage, peut-être m’auriez-vous à votre tour écrit un petit billet ?… Mais vous n’aurez pas ce mal à vous donner puisque ce matin, rien ne vous parviendra qui mériterait un écho favorable…

Pour aujourd’hui je devrai me contenter d’espérer mieux, un autre jour peut-être, mais serez-vous encore au rendez-vous ? S’il faut savoir parfois se laisser désirer, point trop n’en faut, autant tout de suite avouer qu’il n’est pas ici question de coquetterie, mais tout simplement d’incompétence !…