EXCLUSIF : l'inexorable déclin, entre le désengagement des peuples et la dégénérescence morale des élites... Chapitre 6.4
Par Daniel Desurvire
Chapitre 6.4 VI - La démocratie, l'authentique, n'aurait jamais existé. Toutes les politiques qui s'en réclament ne sont que de pâles succédanéesComment des partis politiques, d'idéologies diamétralement opposées, peuvent-ils tout à coup se retrouver d'accord pour chasser un ou plusieurs candidats n'ayant pas partie liée avec une machination électorale multipartite (PS, LR, EÉLV et Modem), qui réunis des frères ennemis tous socio-démocrates, lesquels se sont acoquinés en coulisse pour donner l'illusion de la pluralité dans le choix des bulletins de vote ? Ce qui est devenu un rituel en France, plutôt que d'abandonner à la démocratie un droit équitable à la proportionnelle aux législatives et aux régionales, aura donné naissance d'une part à un clone, ainsi Emmanuel Macron, l'avatar des perdants chassés du second tour, puis des Gilets jaunes qui entrent dans une nouvelle ère révolutionnaire, lesquels ont compris beaucoup de choses, mais n'aboutissent qu'à se faire haïr par le peuple tranquille ; les anesthésiés du petit écran sur confort canapé.
La souveraineté populaire, exprimée en termes de démocratie participative, ne sera jamais qu'un mythe qui se retranche derrière une stratégie discursive de légitimation, qui dédouane les accents collectivistes derrière les symboles d'une Révolution qui n'appartient plus qu'à une histoire jamais aboutie. En effet, pour le girondin Jacques Pierre Brissot de Warville, " La plupart des désordres qu'ont connus les cités démocratiques antiques peuvent être attribués à leur manière de délibérer ".
Autant dire que laisser parler le peuple est inaudible puisqu'il ne peut s'exprimer d'une seule voix derrière le brouhaha désordonné et véhément des foules où tout le monde parle simultanément sans écouter. Sous la monarchie, il fallait une noblesse et des prévôts pour codifier et réglementer, puis le clergé pour définir l'ordre moral. Ce pourquoi sous la république, il fut institué le mode électoral pour désigner celui qui parlera à la place du peuple (décret du 11 août 1792 suspendu par le Directoire et rétabli lors de la Révolution de 1848). Or, depuis la fin du XIXe siècle, il apparaît évident que les standards démocratiques sont bafoués, les règles d'équité laminées et les citoyens écrasés sous la densité d'une population étrangère nécessiteuse et belliqueuse, puisqu'elle ignore les codes sociaux et importe avec eux la violence qui fut leur seul mode de vie.
Comme l'Empire romain qui croula sous le nombre de ses esclaves, les communautés de l'UE, dont principalement la France, l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique et la Suède, sont emmenées dans un déclin irréversible sous la charge conquérante des réfugiés musulmans. Les partis patriotes qui regroupent une majorité de Français, taxés de populistes ou de fascistes, n'ont de cesse que de prévenir les gouvernances de ce danger grondant. Que nenni, les oligarques aux commandes demeurent imperturbables, nonobstant les dangers du terrorisme et des émeutes qui montent en nombre et en violence. Pour les grands élus, un peuple qui s'exprime couve l'anarchie, il ne faut donc pas le laisser prendre de l'audace ; ainsi en fut-il des gilets jaunes en France !
James Madison (quatrième président des États-Unis d'Amérique), exprima cette crainte de laisser parler le peuple pour lui-même : " Si chaque citoyen avait été un Socrate, chaque assemblée athénienne aurait été malgré tout une cohue [...]. L'idée que le peuple est le meilleur gardien de sa liberté n'est pas vraie. Il est le pire envisageable, il n'est pas un gardien du tout. Il ne peut agir, ni juger, ni penser, ni vouloir ". Ainsi naquit l'antidémocratisme de la bouche d'un démocrate ; l'un des principaux auteurs de la Constitution américaine qui se distingua pour avoir soutenu la séparation des pouvoirs. Ce pourquoi, puisque la démocratie, selon l'analyse académique, est l'art de défendre le bien commun, il semble convenu d'abandonner aux représentants supposés méritants et vertueux - puisque choisis par le peuple - la mission de conduire le destin de la Nation selon les normes instituées, et non pas le peuple à se conduire lui-même.
À l'incapacité présumée du peuple d'en bas à se gouverner seul - la démocratie participative ne demeurant qu'une utopie de rhétorique, - d'autres ajoutèrent, tel Montesquieu, " Qu'une démocratie n'était possible qu'à l'échelle d'une cité antique ". Ce qui sous-entend que les États aussi vastes et/ou peuplés que les États-Unis d'Amérique, la Couronne britannique, la sainte Russie, l'Empire germanique ou la France révolutionnaire, furent beaucoup trop denses pour permettre l'instauration d'une démocratie directe.
Ancien directeur du Centre d'Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire. Daniel Desurvire est l'auteur de : " Le chaos culturel des civilisations " pointant du doigt les risques de fanatisme de certains cultes et de xénophobie de certaines civilisations, auxquels s'ajoutent les dangers du mal-être social, de la régression des valeurs morales et affectives ou de la médiocrité des productions culturelles, dont la polytoxicomanie en constitue l'un des corollaires. L'auteur choisit d'opposer le doute et le questionnement aux dérives dogmatiques et aux croyances délétères " (in, Les cahiers de Junius, tome III, "La culture situationniste et le trombinoscope de quelques intellectuels français" : Édilivre, 2016).
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synopsis : dans une réalité alternative, ce voyage entre la Terre et Sagittarius A, le trou noir de la Voie lactée, met en exergue les conséquences de nos mentalités projetées dans le sombre devenir de la planète. On y découvre l'inexorable destin d'une civilisation insouciante quant aux pollutions anthropiques qui annihilent la planète, ou les dogmes réducteurs que la social-démocratie hésite à repenser sous le sceau de ses labels complaisants...
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