19h : J’apprends qu’une mienne cousine, une ravissante adolescente, est sortie passer la soirée chez une copine : elle arrive avant 18 heures, passe la nuit sur place et rentre chez sa mère le lendemain matin. Et voilà comment on contourne le couvre-feu ! Si notre gouvernement comptait profiter de la situation pour dresser la jeunesse de France afin d’en faire de bons petits Chinois dociles qui ne pensent qu’à travailler et à enrichir les patrons, c’est raté ! Cela dit, vu le peu de cas qu’il y a dans ma région, il n’y aurait rien d’incongru à y alléger les restrictions, mais si le gouvernement accorde ça au Finistère, les gens des régions où le taux d’incidence est encore élevé vont certainement gueuler contre cette inégalité de traitement, tout comme mes « camarades » de collège protestaient conte l’intolérable injustice que constituaient mes bons résultats scolaires…
Lundi 22 février
10h : Le « beau temps » semble s’installer… J’ai déjà exposé mes griefs contre le soleil d’hiver, surtout depuis le premier confinement, mais je réalise ce qui me gène fondamentalement : quand le ciel est dégagé, quand il n’y a pas un nuage, j’ai l’impression que quelque chose pourrait me tomber plus facilement sur la tête ! Inversement, la couche nuageuse à laquelle je suis habitué me donne la même sensation de protection que la couette sous laquelle je me pelotonne pour dormir… C’est ridicule, mais c’est ainsi.
19h30 : Après Patrick Poivre d’Arvor, c’est Gérard Depardieu qui fait l’objet d’accusations de viol. Je n’en suis pas étonné, ce n’est pas d’aujourd’hui qu’il agit comme si son statut d’acteur de légende lui donnait tous les droits et se croit un homme libre alors qu’il n’est que l’esclave de ses pulsions les plus primaires… Gérard ! Tu es un grand comédien, tu as joué les plus grands rôles, tu as tourné pour les réalisateurs les plus prestigieux, mais il n’empêche que Siné avait raison : tu es con, tu es un gros con, tu es complètement con. Tu as été en avance sur ton temps, mais maintenant, tu es rattrapé par une époque où les mâles blancs n’ont plus tous les droits. Bien fait pour ta gueule et pour celles de tous les phallocrates de France et d’ailleurs !
Mercredi 24 février
14h30 : Conversation téléphonique avec une amie qui travaille dans l’immobilier : elle me confirme que les prix de l’immobilier sont en train de s’envoler à Brest. De fait, tout le monde veut s’installer en Bretagne aujourd’hui ! Le fait que ma chère région ait été peu touchée par l’épidémie de Covid n’y est bien sûr pas étranger mais, globalement, sa réputation s’améliore, et tout ce qui rebutait jadis les non-Bretons est devenu un atout. Il y faisait un temps pourri ? Il n’y fait ni trop chaud, ni trop froid. C’était décentré ? C’est pour ça que c’est plus calme que Paris. C’était pollué ? C’est plus propre que dans le Midi. Ils avaient une culture de ploucs ? Ils ont su garder leur identité. Au final, la seule chose qu’on n’arrive pas à promouvoir, c’est Bernadette Malgorn ! On ne peut pas faire de miracles et vendre l’invendable, non plus…
Jeudi 25 février
20h : Dans C a vous, Anne-Elisabeth Lemoine et son équipe reçoivent une petite fille de 8 ans prénommée Stella. Jusqu’ici, rien de bien passionnant. Sauf que voilà : cette gamine était née garçon et a obtenu récemment le droit de porter un prénom féminin, en accord avec le genre qu’elle s’était découvert à trois ans… Chaque fois que je vois ce genre de truc à la télévision, je me demande où s’arrête le légitime souci d’informer le public sur une question sociale peu (ou mal) connue et où commence le voyeurisme malsain, mais j’estime qu’on peut accorder le bénéfice du doute à une chaîne comme France 5. En tout cas, qu’on ne me dise plus que la transsexualité est contre nature : si cette enfant a réalisé à un si jeune âge qu’elle était une fille malgré son pénis (comme dit Virignie Despentes, « ce n’est pas la chatte qui fait la femme »), il ne peut pas s’agir d’une tocade de dégénéré comme le croient les gros réacs ! Ceux-ci ont dû s’étrangler de rage en voyant l’émission, d’autant que le pédopsychiatre qui accompagnait la gamine et sa mère portait un nom arabe ! Encore que… Les gros réacs ne doivent pas être nombreux à regarder France 5 : on doit plutôt les retrouver sur TF1 ou C8 !
Vendredi 26 février
23h : C’était trop beau. Je me sentais bien. J’avais réglé toutes mes affaires courantes : j’avais livré juste à temps la colonne que j’avais promise à Côté Brest, la livraison de matériel que j’attendais était arrivée, j’avais bouclé mon programme de dessins… Bref, tout s’arrangeait. Et en débarrassant la table, je trouve le moyen de faire tomber le pot de miel qui, bien entendu, se brise. C’est chaque fois pareil : vous êtes sur votre petit nuage, vous vous sentez invincible et, tout à coup, un incident fâcheux ou une rencontre désagréable vous fait redescendre sur terre et vous rappelle brutalement qu’il y aura toujours au moins un domaine où vous êtes une sous-brèle. Certaines personnes disent que c’est plutôt sain : personnellement, je trouve ça plutôt pénible, sur le coup…