« Tu te plains de La brièveté de la vie, et tu te laisses voler la tienne » (Sénèque)
Le temps que vous avez passé
à le tuer naguère,
et jadis n’a pas oublié
ce retour en arrière,
vous laisse aujourd’hui dévasté...
Que s’est-il donc passé
à ne pas savourer les heures,
à ne pas s’étonner,
à vilipender cette peur
d’être là simplement
dans l’orbe de l’instant ?
L’eau des miroirs évaporée
vous rappelle, un peu triste,
ce néant de mémoire
auquel vous aurez aspiré,
mais les regrets affluent,
rien n’est jamais vraiment perdu;
faute d’être innocents
vous le savez sans le savoir,
imprudents et perdus :
le temps sur le tard vous attend...