Une vie s’écoule, bonheurs et chagrins mêlés, la mienne connut maintes fois de ces moments « paliers » qui obligent à regarder derrière soi, à compter les marches d’escaliers déjà montées. Les jours ont passé presque sans qu’on s’en aperçoive, denses pourtant, mais l’habitude s’installe comme la poussière s’accumule pour mieux préciser le Temps qui passe. Certains matins, une nouvelle énergie s’empare de moi, ou certains soirs trop de fatigue m’incite à déposer mes fardeaux les plus encombrants, et non les plus lourds… Ceux qui prennent une place démesurée que ne compense pas leur utilité. Ces moments là sont propices au « ménage » inévitable, et c’est d’un plumeau sans états d’âme que je me débarrasse de ces voiles invisibles qui freinent mes avancées. J’ai maintes fois cédé à la faiblesse d’accorder une seconde chance à qui ne la méritait pas. Hélas l’intuition que j’en ai ne suffit que rarement à entraver la bienveillance dont je voudrais user le plus souvent possible. L’expérience m’enseigne pourtant que mal dispensée, elle contribue à m’infliger davantage d’efforts à faire pour supporter ceux à qui j’ai encore voulu faire une « fleur »…
Une personne qui s’est rendue « toxique » à votre égard ne changera pas au prétexte que vous lui aurez consenti une énième fois votre indulgence. Confortée dans son « pouvoir » de nuisance (prémédité ou de nature) elle poursuivra inexorablement son travail d’érosion. Vous le ressentez en la quittant, ce soulagement de vous en éloigner le ventre serré et la sérénité en morceaux, en un rien de temps ces gens là sont capables de briser l’équilibre que patiemment vous aviez jusque là préservé !
Cette fois-ci fut la dernière, je m’en fis le serment tant de fois avant que trop peu rancunière je ne retombe dans ses filets, prête à effacer l’ardoise à la première grimace qui lui sert de sourire… Je sais pourtant qu’il n’est plus là question de tolérance ni d’empathie mais de sottise ! Il faut bien intégrer qu’on a jamais que l’entourage qu’on mérite, et qu’il est indispensable, pour en conserver la qualité, de l’en débarrasser des impuretés qui ponctuellement peuvent la polluer…
Je ne peux, décemment, dédier ce « billet »… Quoique…Non…