Depuis une bonne année maintenant, ils ont presque disparu de nos vies.
Abandonnés dans un tiroir ou au fond des sacs à main, ils attendent sagement que les sourires se redessinent sur des visages sans masque.
Avant je ne sortais jamais sans une petite touche de rouge à lèvres. J’ai toujours trouvé ça élégant. Si je sortais sans, ce qui n’arrivait presque jamais, il me manquait quelque chose. Cela peut paraître superficiel, mais ce sont justement ces petits détails qui mettent du baume au cœur. Apposer du rouge à lèvres et sourire à son miroir avant de partir de chez soi, donne de la couleur à la journée.
Avec les masques, ce simple geste n’est plus d’actualité. Bien sûr on peut en mettre tout en étant chez soi, ce que je faisais au début, mais entre les tisanes que je bois à longueur de journée, la course de dernière minute ou la marche d’aération, c’est devenu très vite un combat perdu d’avance. Tant et si bien que j’en ai perdu l’habitude…
En cette période de pandémie on parle beaucoup du temps d’avant, de tout ce qu’on accomplissait sans réfléchir, parce que cela faisait partie de nos vies. Depuis un an notre quotidien est bousculé, malmené, emprisonné dans des restrictions. Il nous tarde de reprendre une vie plus libre, de revoir famille et amis et de respirer à pleins poumons !
Il faudra probablement du temps avant d’oser certains gestes, comme celui d’embrasser et de serrer les autres dans nos bras, comme il faudra du temps pour reprendre certaines habitudes…
Avec l’arrivée du printemps renaît l’espoir de tous ces gestes anodins qui embellissent la vie…
Le 01/04/21
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