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Masque à l’extérieur : vers une (tardive) prise de conscience ?

Publié le 11 mai 2021 par Observatoiredumensonge

De nombreuses études démontrent l'inutilité du port du masque en extérieurs et pourtant le gouvernement n'en tient pas compte !

Masque à l'extérieur : vers une (tardive) prise de conscience ?

Par Bas les masques

Invité d'Europe 1 ce mardi 4 mai, Olivier Véran a tenu des propos qui sont loin d'être passés inaperçus. Interrogé sur une future levée des restrictions - dont le port du masque à l'extérieur - le ministre de la Santé a indiqué " espérer " que ce soit pour cet été : " Nous savons que la vaccination protège des formes graves et nous pensons qu'elle protège bien de la diffusion du virus et donc du risque d'épidémie. Quand suffisamment de Français vont être vaccinés, on pourra envisager de baisser la garde (...) Je ne peux pas donner de date aujourd'hui, ce ne serait pas honnête de ma part. Mais dès lors que nous pourrons nous retrouver, envisager sereinement la fin des gestes barrières et la fin du masque à l'extérieur, nous n'attendrons pas 24 heures. Nous le dirons immédiatement. Et j'espère sincèrement que ce sera cet été ".

Alors que le 1er mars dernier, le même Olivier Véran, déjà interrogé sur cette obligation difficilement compréhensible, n'avait rien trouvé de mieux à répondre que le masque était indispensable " partout ou il a été décidé qu'il l'est ". Cette fois, face à une réalité qu'il tente d'esquiver, il se contente de tourner autour du pot en indiquant " espérer " la fin de cette mesure... feignant ainsi d'ignorer qu'il ne s'agit pas d'un phénomène hors de contrôle mais d'une simple mesure politique qui peut s'arrêter du jour au lendemain ! À condition, bien sûr, que la décision en soit prise.

Dès lors, on peut se demander pourquoi le gouvernement reste accroché à ce point à cette obligation, alors que de nombreuses études en démontrent le caractère inutile. Même l'Institut Pasteur, pourtant temple de l'alarmisme et des modélisations anxiogènes, a avancé le chiffre (sans doute surévalué) de 5% de contaminations maximum ayant eu lieu à l'extérieur, tandis qu'une autre étude en provenance d'Irlande, probablement plus proche de la réalité, avait quant à elle évalué le taux de contamination à l'air libre à seulement 0,1%.

Mais déjà à l'été dernier, bien avant ces études, de nombreux scientifiques avaient exprimé leurs doutes quant à l'utilité d'une telle contrainte, parmi lesquels Didier Raoult, Philippe Parola, Martin Blachier, Antoine Flahaut ou encore Benjamin Davido. Et, bien sûr, le professeur Jean-François Toussaint qui a été parmi les premiers à douter de cette mesure, l'ayant jugé scientifiquement infondée. Son de cloche identique du côté du médecin généraliste Fabien Quedeville, qui avait même récemment signé une tribune le 23 mars dernier en exclusivité sur notre média, appelant la fin du port du masque en extérieur.

À l'heure actuelle, défendre cette position semble de moins en moins tenable sans faire preuve d'une certaine mauvaise foi. Et un début de prise de conscience semble timidement s'opérer, y compris chez certains médecins pourtant tenants d'une ligne alarmiste. Par exemple Jérôme Marty, cité par 20 minutes, qui affirme désormais que " On tape trop souvent à côté de la cible. L'épidémie se transmet particulièrement en lieu clos, et la plupart des mesures prises concernent l'extérieur. Cela n'a pas de sens " ajoutant même que " les gens en ont ras-le-bol d'être infantilisés par le biais de décisions lourdes socialement et sans grande conséquence sur l'épidémie ". L'infectiologue Imad Kansau, pour qui confiner en janvier était " évident ", reconnaît pour sa part qu'il n'y a " pas de crainte " en extérieur.

Mais pour certains " jusqu'au-boutistes " des restrictions, cette mesure doit être maintenue non pour des raisons scientifiques mais seulement... symboliques ! Ainsi du tristement célèbre Enrique Casalino, comptant parmi les scientifiques aux positions les plus liberticides, qui estime, selon BFM, qu'enlever le masque à l'extérieur n'est pas " le bon signal ". Toujours sur BFM, le médecin généraliste Michel Chassang, président d'honneur de la Confédération des syndicats médicaux a déclaré pour sa part : " Le port du masque, il est aussi symbolique. Il vous rappelle qu'on est toujours en période de crise épidémique. On a besoin, les uns et les autres, d'un rappel permanent ". En langage clair, il s'agit non pas d'une règle à visée prophylactique mais d'une simple mesure de communication visant à mettre la pression à une population déjà passablement excédée, comme en témoigne d'ailleurs un sondage publié mardi 4 mars par Le Figaro. À la question du souhait de mettre fin au port du masque en extérieur cet été, 72% des sondés répondent par l'affirmative, sur un total de près de 200 000 votants ! Sans compter qu'au début du mois de février, le hashtag #ArretMasquesExterieur a longtemps fait partie des tendances les plus partagées. Bas les Masques avait d'ailleurs interrogé en exclusivité l'initiatrice de ce mot d'ordre.

Et face à ce ras-le-bol qui ne cesse de monter, il est également très intéressant de noter que de nombreux médias de grand chemin - d'ordinaire aux aguets pour relayer la doxa offcielle, même lorsque celle-ci est absurde - se posent désormais franchement, eux aussi, la question de la fin de cette mesure. De LCI au Parisien en passant par Le Point, La Dépêche ou encore 20 minutes, ce dernier osant même le titre " Coronavirus : Et si le masque en extérieur était la restriction de trop ? ". Ce n'est pas faute d'avoir prévenu, mais il n'est jamais trop tard pour se rendre compte de ses erreurs.

En attendant, les excès de zèle réguliers des forces de l'ordre verbalisant pour défaut de port du masque - ou même pour un masque seulement mal porté - continuent, souvent en dépit du bon sens, comme le montrent les nombreuses anecdotes publiées dans les médias à ce sujet. Début avril, ce sont cette fois des collégiens des Deux-Sèvres qui ont fait les frais de cette coercition abusive en étant verbalisés par les gendarmes pour avoir porté, à 13 ans, leur masque sous le nez... Il est vraiment temps que tout cela s'arrête pour de bon.

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