Petite balade classique sur un chemin forestier. Bien que piètre ornithologue, je reconnais bien le petit cri de la mésange charbonnière, typique de ces moments où le danger guette : on dit qu’elle zinzinule. Et puis je repère aussi des pépiements, de tout petits cris réguliers et impératifs, ceux d’oisillons qui réclament pitance. Sauf que je ne vois ni mésange adulte, même en levant le nez bien bien haut jusqu’au risque de torticolis, ni petit zozio. Rien, juste les arbres.
Juste les arbres. Et, justement, tout donne l’impression que les petits cris viennent d’un tronc d’arbre, à une altitude plutôt basse. Dès que je m’approche, les petits cris cessent. Je m’éloigne alors, préférant retrouver le son au détriment des images, puisqu’il faut désormais trop zoomer pour espérer voir quelque chose. Il faut surtout attendre. Les pépiements reprennent, mais rien d’autre pendant quelques minutes.
Puis une mésange adulte arrive enfin, porteuse de la nourriture tant attendue.
Elle se rapproche encore, les petits piaillent. Mais la tambouille est prête, et la mésange s’apprête à entrer dans le nid, aménagé, comme c’est souvent le cas, dans un tronc d’arbre.
Une seconde plus tard, la mésange était dans le nid avec les petits, que le ravitaillement commençait à faire taire. L’arbre était redevenu silencieux, mais pour un temps seulement, ce manège incessant pouvant se produire jusqu’à 500 fois par jour.
Pour en savoir plus sur la mésange charbonnière, et éventuellement écouter son cri, cliquez-ici.
Photos réalisées sur l’île d’Oléron en mai 2021