Souvent le linge aux fenêtres Étienne Faure, Penchants aux fenêtres in Contre-Allées, revue de poésie contemporaine, Couverture Valérie Linder, Printemps 2021, p.7
Souvent le linge aux fenêtres annonce
l'âge des enfants et qui porte le pantalon, de quelle
nippe affriole et s'attife la maîtresse
de maison, les dessus, les dessous haut portés qui s'agitent
au vent reverdi du printemps - de la mousse
côtoie les toits sédentaires sous les tuiles-
par jour ouvrable ou férié d'avril, on dirait de loin
des Christs en squelette écartés sur les croix,
jamais descendus de leur fil de supplice
-ni buis ni palme, ni rameau de vainqueur-
quand des bas-fonds jusqu'au plafond que le vent pommèle
montent les bruits de la rue si étroite
qu'ils vont directement au ciel avec les cris, les rires,
les vers inouïs
" Un jour si tu veux je viens avec ma perceuse "
-ce sont des mots que vent emporte
et sèche après la pluie.
au vent d'avril