LA ROSERAIE DE L’HAY LES ROSES, son origine

Publié le 05 juin 2021 par Minette91

Un jardin historique.

Le jardin de roses initié par Jules Gravereaux à la fin du XIXème siècle compte aujourd’hui plus de
11000 rosiers et près de 2900 espèces et variétés de roses.

Doyenne des roseraies, elle réunit l’une des plus importantes collections de roses anciennes au monde.

Jardin d’agrément, de plaisir et de beauté, la Roseraie du Val-de-Marne est devenue un jardin public
mondialement connu.

Ce jardin est inscrit à l’inventaire des monuments historiques, a également été labellisé,
depuis 2011 « Jardin remarquable ».

Une étape mémorable dans l’histoire de l’art des jardins.

Edouard André, Jules Gravereaux et son fils Henri sont les créateurs d’un jardin d’exception:
le premier jardin entièrement dédié aux roses.

Tous trois ont ainsi inventé un nouveau style de jardin :  » La Roseraie ».

Ils démontrent qu’un jardin de collection peut aussi être un jardin d’agrément et
que le rosier dans sa diversité permet à lui seul de créer un jardin selon les principes
du jardin à la française.

L’œuvre d’un seul homme : Jules Gravereaux

Jules Gravereaux a fait fortune aux côtés de la famille Boucicaut, lors de la création du magasin
Le Bon Marché.
Jeune retraité passionné de photographie, il séjourne dans l’obscurité du laboratoire de sa propriété
de L’Hay. Madame Gravereaux l’incite à profiter du grand air.

En 1894, Monsieur Gravereaux commence sa collection, ses hybridations et études de la reine des fleurs.
En 1899, possédant 1600 espèces et variétés de roses, il fait appel à Edouard André,
architecte-paysagiste de renom, pour s’occuper de la mise en scène de ce qui deviendra
la première roseraie au monde.

Il devient collectionneur aguerri puis scientifique de notoriété internationale.
En 1910, il a réalisé son rêve en réunissant toutes les formes du genre Rosa connues à cette époque,
soit 8000 types.
Il demande alors à son fils Henri de dessiner les plans de la Roseraie.
Elle s’étend aujourd’hui sur 1,5 hectares.

Une tradition festive : le théâtre de verdure.

En 1905, Jules Gravereaux rencontre les Rosati, troupe de théâtre créée en 1776,
regroupant une société des gens de lettres, célébrant la femme et l’amitié.
Gravereaux leur propose d’organiser des représentations dans sa propriété.
Ainsi naît le « théâtre de verdure » de la Roseraie.

Ce théâtre est à l’extrémité sud de la Roseraie.
La scène est en plein air, engazonnée et appuyée sur les arbres du Parc.

Pendant de nombreuses années, ce théâtre servit de cadre à des spectacles brillants
danse, théâtre accueillant les plus grandes personnalités du moment.

Jardin mondain, il était le témoin du style de vie d’une famille bourgeoise
de la Belle Epoque.

 Le musée de la rose.

Alors que la rose lui avait livré presque tous ses secrets botanique,
Gravereaux se prend d’intérêt pour sa symbolique et entame le projet de collectionner
toutes sortes de documents et objets sur celle-ci.

Le bureau et le laboratoire deviennent le musée-bibliothèque de la rose.

Aujourd’hui, la plupart des ces 11 000 objets est conservée aux
Archives départementales du Val-de-Marne.

Collectionneur de roses botanique mais aussi savant rhodologue,
il travaille à la création de roses nouvelles par hybridation de types sauvages.
Il crée ainsi une vingtaine de roses telles que « Mme Ancelot », « Mme Jules Gravereaux ».
Ses multiples recherches permettent alors la progression des méthodes de culture.

A sa mort en 1916, il laisse à la postérité une collection aussi riche et ordonnée
que les connaissances botaniques de l’époque le permettent.

En 1937, la propriété est vendue au Département de la Seine.

En 1968, le département du Val-de-Marne en reprend la gestion.

Depuis, le patrimoine n’a cessé d’ évoluer et la collection actuelle
comprend 50% de variétés créées avant 1916 et 85% de variétés créées avant 1940.