Voici
l'exemple d'une situation analogue : un esclave se voit appelé, en pleine nuit,
par son maître, au retour d'un long voyage, à l'entrée de sa maison. Ce
serviteur persiste obstinément dans son refus de lui ouvrir les portes : il
craint en effet de se laisser surprendre par une ressemblance de voix et de
trahir ainsi la confiance de son maître, à propos des biens remis à sa garde.
Le jour étant venu, non seulement son maître ne s'irrite pas contre lui, mais
il lui fait beaucoup d'éloges, pour être allé jusqu'à se défier même de la voix
de son maître, dans son désir de ne laisser perdre aucun de ses biens.
Saint Diadoque de Photicé : Les propos
ascétiques. Cent chapitres.