Nous sommes un peu fatigués,le souffle n’est pas top,la douleur n’est pas trop salopeet tout est sous contrôle,comme on le dit au Pôle Santé...Mais les dégâts sont là:des fondements au galetasle bâtiment trembloteet les anges gardiens sanglotent...Ce n’est pas grave, me dit-elle:on a vu pire ailleursou dans les temps de grand malheuroù tout était mortel,et si mortellementque les violents l’emportaient...Son ange est moins zen qu’elle,le mien est aussi à la peine,mais ils n’en montrent rien.aussi philosophes que des chiensde la volée Diogène...Nous promenons nos deux cancers,plutôt côté soleildans la Grand-Rue ou les affairess’affairent à merveille...Elle sourit à tous les masquesqui jouent les affligés,et j’abonde en civilité:s’il vous plaît, foutez nous la paix,et dites vous ce beau matinqu’a part ça tout va bien...Image: Lady L. à Bangkok.