Le Slow Art recouvre deux concepts. Pour les artistes celui de prendre son temps pour créer. Et pour le public, qui fréquente les galeries et les musées , de prendre le temps de regarder les œuvres. Cette tendance a suivi la mouvance du Slow food lancée en 1986, par le journaliste italien Carlo Petrini Cette attitude, s’est étendue à de nombreux domaines. Elle s’est emparée notamment du tourisme (+), de l’architecture, de la mode avec la Slow fashion ou Slow ware, du cinéma Cet éloge de la lenteur se rapproche de l’écologie. Le terme aurait été inventé par Michael Kimmelman, journaliste au New-York-Times
Dans le Slow Art, les artistes, souvent issus de l’art écologique, se veulent respectueux de l’environnement. Ils s’oppose aux dérives du Marché de l’Art et de la surproduction standardisée. Ils défendent la diversité et la pratique des techniques artisanales qui requièrent du temps, de la minutie et aussi le recyclage.. Pour ces artistes, le Slow art, est une philosophie qui repose sur l’idée que l’inspiration artistique est foncièrement indomptable, qu’elle ne peut s’astreindre à des standards imposés et nécessite le loisir de se déployer selon son rythme.
A l’été 2014, l‘Institut Suédois a organisé « Slow Art » une exposition qui présentait des œuvres d’artisanat d’art, issues du National Museum de Stockholm. Celles de la tapissière Annika Ekdahl , de la brodeuse Suzy Strindberg, la joaillère Petra Schou, la styliste Helena Horstedt.
Il existe à Pau un Atelier Slow Art fondé par l’artiste italienne Flamina Carloni = Mise en scène une galerie de Morges (+). Le slow art n’appartient en fait, à aucun courant artistique. Il s’agit d’une démarche individuelle, d’un état d’esprit. Tout artiste peut entrer dans cette démarche. De ce fait, il n’est pas possible d’en dresser une liste
Le Slow Art c’est aussi une autre façon de regarder les œuvres. en prenant son temps . La Tate Modern évoque un art lent à l’ère de la vitesse et un guide d‘approche lente des œuvres. Ce musée londonien participe au Slow Art Day lancé par l’américain Phil Terry. Cette manifestation s’ est essentiellement développée dans le monde anglo-saxon où plus de 150 musées y participent. Il y a notamment, outre la Tate modern, la National portrait gallery = Ashmolean d’Oxford= Ulster Museum= Yorkshire Sculpture Park =Photographer’s Gallery = le Rubin Museum de NYC= Asheville = Gardiner Museum = Frye Museum = National Museum of Women Art =mais aussi en Hollande le Thinking Museum = en Australie QUT art museum = Asia Society de Hong-Kong
En France, à ma connaissance , n’y a que le musée de Grenoble et celui du Château de Montsoreau ainsi que l’Association UPStreet 13 à Paris, qui se joignent à cet évènement annuel