Pas mal des gens de ma génération tirent l’échelle derrière eux en prétendant qu’il n’y a plus rien qui se fasse de bel et de bon aujourd’hui, la jeunesse se réduisant à un conglomérat vaseux de consommateurs hébétés, et cette posture me révolte. Or il suffit de lire le bref récit intitulé Le petit ange d’Hébron, publié hier par Nicolas, ou son texte prolongeant, à partir des abjectes images d’Abu Ghraïb, où le soldat devient photographe ( !), la réflexion de Susan Sontag sur l’ambivalence de la photographie, dans ses représentations de la guerre ou de la violence, pour retrouver la fraternité agissante de ce que Baudelaire appelait la « société des êtres ». Merci Nicolas, salve Battuta !