Une fourgonnette flambant neuve vient de se garer en marche arrière devant l'immeuble qui se trouve un peu sur la gauche. Une résidence de luxe pour personnes âgées apparemment.
Il a remarqué le ballet dominical des familles bien habillées apportant de jolies fleurs un peu avant midi. Il y en a trop et trop souvent pour que ce soit un simple immeuble.
Max s'imagine au volant de ce joli fourgon, qu'il aménagerait en mini camping-car. Il partirait, le plus souvent possible. Partir, c'est ça, souvent, pas loin, un peu plus loin, mais partir. S'allonger tous les soirs dans cet engin, sur une plage, un flanc de montagne, un bord de lac, l'orée d'un bois.
La porte de l'immeuble vient de s'ouvrir. Un type avec une blouse blanche ouvre le coffre du fourgon. A l'intérieur, une autre porte plus petite, carrée, d'un mètre sur un environ. L'homme l'ouvre. Cela ressemble à un caisson.
L'homme repart et revient en tirant un brancard. Un deuxième type en blanc le suit.
Sur le brancard ? Un homme, une femme ? Max ne sait pas, la tête est recouverte.
Les deux hommes font glisser le corps dans le caisson, qui doit sûrement être réfrigéré. La porte carrée est refermée. Ils grimpent rapidement à l'avant du fourgon et démarrent, doucement. Comme pour ne pas réveiller la personne qu'ils transportent.
Max écrase sa cigarette et rejoint son lit. Plus très envie de faire du camping-car ce soir...
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu