Les petits enfants n’en feront
jamais qu’à leur façon,
qui est celle des pucerons
flairant les potirons.
Les adolescents merveilleux,
déhanchés et radieux,
n’ont pour vrais rivaux que les dieux
les reluquant des cieux.
Les jeunes filles en crinolines
aux étoles d’hermine
ne recourront à la morphine
qu’au plus noir de la ruine.
Les vieux garçons en caleçons
comme colimaçons
bavent sans rime ni raison
dans le cou des tendrons.
Les filles de joie en retour d’âge
sourient davantage
en tournant des années les pages
de se retrouver sages.
La dame rôdant alentour
et sans aucun détour
choisit à chacun son tour
et le fauche haut et court.