Le lundi de la 23e semaine du temps ordinaire -

Publié le 06 septembre 2021 par Crioult

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,6-11.

Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée.
Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser.
Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout.
Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? »
Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale.
Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Saint Athanase (295-373)

évêque d'Alexandrie, docteur de l'Église

Contre les païens, 40 ; SC 18 (trad. SC p. 190 rev.)

Une guérison le jour du sabbat, symbole de l'achèvement de la création

Ce monde est très bon, tel qu'il a été fait et tel que nous le voyons, parce que Dieu le veut ainsi : personne ne pourrait en douter. Si la création était désordonnée, si l'univers évoluait au hasard, on pourrait mettre en doute cette affirmation. Mais puisque le monde a été fait avec sagesse et science, de façon raisonnable et logique, puisqu'il a été orné de toute beauté, il faut que celui qui y préside et qui l'a organisé ne soit autre que la Parole de Dieu, son Verbe, son Logos. (…)   Étant la Parole bonne du Dieu de bonté, c'est ce Verbe qui a disposé l'ordre de toutes choses, qui a réuni les contraires avec les contraires pour en former une seule harmonie. C'est lui, « puissance de Dieu et sagesse de Dieu » (1Co 1,24), qui fait tourner le ciel, qui suspend la terre et qui, sans qu'elle repose sur rien, la maintient par sa propre volonté (cf He 1,3). Le soleil éclaire la terre par la lumière qu'il reçoit de lui, et la lune reçoit sa mesure de sa lumière. Par lui, l'eau est suspendue dans les nuages, les pluies arrosent la terre, la mer garde ses limites, la terre se couvre de plantes de toutes sortes (cf Ps 103). (…) La raison pour laquelle cette Parole, le Verbe de Dieu, est venue jusqu'aux créatures est vraiment admirable. (…) La nature des êtres créés est passagère, faible, mortelle ; mais puisque le Dieu de l'univers est par nature bon et excellent, il aime les hommes. (…) Voyant donc que par elle-même toute la nature créée s'écoule et se dissout, pour lui éviter cela et pour que l'univers ne retourne pas au néant (…), Dieu ne l'abandonne pas aux fluctuations de sa nature. Dans sa bonté, par son Verbe, il gouverne et maintient toute la création. (…) Elle ne subit donc pas le sort qui serait le sien si le Verbe ne la gardait pas, c'est-à-dire l'anéantissement. « Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute créature, parce que c'est par lui que tout subsiste, les choses visibles et invisibles, et il est aussi la tête de l'Église » (Col 1,15-18).