Septembre cogne plus fort et se tend
Septembre cogne plus fort et se tend
tambourinage sur les bogues
battements d’ailes dans les feuilles
:
l’intensité déboule avec son nom
c’est de terre
que montera
un trille aigu
c’est du ciel
que plongera
grave
un chant de gorge
[sitelle ou pic épeiche
grand corbeau]
Ramier défie le lent élan claquant de l’aile
puis plane
Sous l’alouette lulu dégringolant sa flûte
labile
Il n’y aurait finalement que ça au monde
et toi
Puis les vents chassent les chants charriant mer comme
menace
mais c’est encore l’heure sublime
:
le sphinx (que je suis)
retrouve la voie pourpre du
calice
Fabienne Raphoz, Ce qui reste de nous, En couverture : dessin de Ianna Andréadis, Éditions Héros-Limite,2021, pp. 21, 22,23

FABIENNE RAPHOZ

Image, G.AdC
■ Fabienne Raphoz
sur Terres de femmes ▼
→ Géologie (extrait de Blanche baleine)
→ Procellariiformes (extrait de Jeux d’oiseaux dans un ciel vide)
→ Parce que l’oiseau (note de lecture d’AP)
→ Terre sentinelle (note de lecture d’AP)
→ [Qui voit ?] (extrait de Terre sentinelle)
→ Ce qui reste de nous
■ Voir aussi ▼
→ (dans le Carnet d'Eucharis n°28, mai/juin 2011) une lecture de Jeux d’oiseaux dans un ciel vide par Tristan Hordé
→ (sur ViveLesCouleurs, le blog des ateliers Dominique Hordé) un autre extrait de Jeux d’oiseaux dans un ciel vide : Columbiformes, de Fabienne Raphoz
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