Grâce à la photo numérique, mon comportement photographique a changé, comme il a changé pour beaucoup de gens je
suppose. En effet, plus besoin de bien choisir son sujet, le décor afin de ne pas gaspiller une précieuse photo "pellicule". Maintenant, on peut mitrailler sans crainte de faire exploser notre
budget. Depuis que j'ai mon appareil numérique, j'ai du prendre des milliers de photos, chose que je n'aurais jamais faite auparavant vu le prix d'un développement... et puis, quelle déception de
voir qu'on avait raté plein de clichés, payés malgré tout. Maintenant, si c'est flou ou si ça ne rend pas bien ça passe à la corbeille tout de suite ou bien après, une fois le résultat affiché
sur l'écran de l'ordinateur. Ça autorise les ratages et c'est quand même pratique. Autre point très positif c'est le fait de découvrir immédiatement le résultat final sur le petit écran de
l'appareil (bon, des fois sur l'ordi, ça rend vachement moins bien, ok).
Voilà pour les avantages considérables, il faut le reconnaître. Cependant, quelques inconvénients. D'abord une qualité un peu inférieure aux photos papier, à moins peut-être d'investir dans un
appareil super perfectionné. Ensuite, des difficultés de prendre des photos dans les endroits sombres... le flash donne une lumière trop crue, peu naturelle. J'avais pris l'habitude d'acheter des
pellicules très sensibles et de régler mon appareil argentique de façon à ne pas avoir besoin d'un flash... là, c'est difficilement réalisable. Et puis, dans un sens j'aimais bien ces petits
réglages qu'il fallait faire : ouverture de l'objectif, vitesse d'obturation, sensibilité de la pellicule justement. J'avais pris, jadis, quelques cours de photo et j'avais trouvé ça passionnant,
en particulier les développements lorsqu'on voyait apparaître comme par magie une image sur du papier blanc...
Ceci dit, je suis bien contente de l'avènement du numérique car j'adore prendre des photos et j'avais parfois un peu tendance à exagérer... et j'étais très souvent déçue des résultats,
m'attendant au cliché du siècle et découvrant un truc flou (même pas artistique) ou mal cadré finalement.