" …colle ton oreille dans le sable entre cailloux et menus grains écoute la mer mugir pour toi là-bas au fond des abysses d’où elle vient fais-toi cœlacanthe et dors de résignation d’épuisement de chagrin et quand tu seras proche de re-naître monte vers le ciel et la pleine lumière ta terre est là consolatrice qui te berce laisse-toi prendre dans le rayon fou qui t’aveugle de sa blancheur d’hiver les algues les algues te font une litière où la lumière pleut laisse-toi gagner par son sel qui lèche sous ta peau s’insinue sous tes épaules au creux de ton oreille …"
Angèle Paoli/ extrait de – Dans le rayon fou qui t’aveugle –