Profitant des journées du Patrimoine, cette année, je suis allée
à la découverte de Faremoutiers, son abbaye et son église.
Faremoutiers, se situe en Seine et Marne, non loin de Coulommiers.
L’abbaye, vue du parc.
Cette abbaye contrairement à celle de Jouarre, ne se visite pas.
L’abbaye de Faremoutiers a été fondée au VIIe siècle par Fare, sa première abbesse consacrée à Dieu dans son enfance
par le moine évangélisateur irlandais saint Colomban.
Fare était la fille d’Agnéric, membre de la haute-aristocratie.
Après s’être opposé farouchement à la vocation de sa fille,
il lui offre les terres du lieu-dit Eboriacum.
Elle y fonde le monastère de Fare, monasterium Farae qui a donné le nom au village de Faremoutiers.
Les frères de sainte Fare sont passés à la postérité :
Cagnoald devint évêque de Laon (Aisne)
et saint Faron, évêque de Meaux (Seine et Marne).
Vers 1140, le monastère est détruit par un incendie mais la mobilisation des moniales et
du roi de France Louis VII permet la reconstruction du monastère en 1145.
Lors de la guerre de Cent Ans, vers 1445, l’abbaye est ruinée.
Le rétablissement de la vie monastique et la reconstruction
ne s’achèvent qu’à la fin du XVe siècle.
La période révolutionnaire sera désastreuse pour l’abbaye.
Les quarante-trois religieuses de l’époque sont dispersées fin 1792.
L’abbaye est démantelée et ses pierres vendues.
Seules subsistent les ruines de l’église abbatiale du XVIIIe siècle
et la crypte mérovingienne.
De nos jours, l’abbaye a la vocation particulière d’accueillir des religieuses
âgées ou fragiles de toutes congrégations contemplatives.
Cette diversité fait de Faremoutiers un lieu unique de communion et de fraternité.
L’église Saint Sulpice, vue du monastère.
Une première chapelle Saint Sulpice existe en 660 à l’emplacement de l’église paroissiale.
Anciennement connue sous le vocable de Sainte-Fare.
La date précise d’édification est inconnue.
Le plan au sol de l’église est vraisemblablement conçu aux XIIe et XIIIe siècles.
Reconstruction dues aux dommages de la guerre de Cent Ans entre en 1538 et 1546,
seuls les hauts murs du chœur, de la croisée du transept, du bas-côté nord et
du vaisseau central subsistaient.
Cette porte donne accès à l’intérieur de l’abbaye.