Dans mon précédent post, j’essayais de comprendre pourquoi les Indiens sont nuls en sport. Cependant, c’est une grosse généralité de dire que les Indiens sont nuls en sport.
D’abord, au football, les Indiens se sont un temps (oublié) illustrés. Face à la France, au premier tour des Jeux olympiques de Londres en 1948, ils ont perdu 2-1 un match que la plupart des sportifs ont joué pieds nus. Ils ont gagné les Jeux d’Asie en 1951 et 1962 et sont allés jusqu’aux demi-finales des Jeux olympiques de 1956 avant de disparaître de la scène à la fin des années 60. Ils ont aussi fait leur trou au badminton, face aux géants chinois et indonésiens : en 2018, les sept derniers du top 17 des joueurs mondiaux sont indiens selon New Vision Badminton.
Ensuite ils ont toute une série de sports locaux et ancestraux. Et traditionnellement, l’exercice physique était valorisé :
Enfin, ils performent bien aux Jeux olympiques spéciaux (où les athlètes ont un handicap mental) et les Jeux paralympiques (où les athlètes ont un handicap physique) :
Participation et performance de l’Inde aux Jeux olympiques / Jeux olympiques spéciaux / Jeux paralympiques depuis 2015
Voici quelques conclusions que nous pouvons tirer des données ci-dessus :
- La représentation de l’Inde est près de 4 fois supérieure pour les Jeux spéciaux par rapport au J.O.
- La représentation de l’Inde a triplé en 2020 par rapport à 2016 pour les Jeux paralympiques, pour surpasser la représentation aux J.O.
- La performance indienne aux Jeux paralympiques a été multipliée par 4,5 entre les 2 dernières éditions, tandis que la performance aux J.O. a été multipliée par 2,2 (comme pour les Jeux olympiques spéciaux)
Par ailleurs, le javelot semble un sport où les Indiens excellent : médaille d’or aux Jeux olympiques 2020, d’argent et de bronze aux Jeux paralympiques 2020.
Va comprendre comment les Indiens handicapés, qui souffrent de stigmates terribles en Inde – des amis parents d’un enfant autiste ont dû quitter leur Inde natale pour l’Europe pour lui trouver des soins appropriés – et qu’on ne voit jamais, deviennent des stars du sport. Mais si ça peut faire avancer les choses pour eux, ne cherchons pas à comprendre !