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Le mardi de la 29e semaine du temps ordinaire -Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,35-38.

Publié le 18 octobre 2021 par Crioult

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,35-38.

Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.
Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir.
S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils !
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe

Lettre 85 à Nicolas d’Osimo, n° 39 (trad. Cartier, Téqui, 1976, tome 1, p. 580-581)

« Restez en tenue de service »

Il arrive souvent que l'homme travaille à une chose qui ne réussit pas comme il le désirait ; la tristesse et l'ennui s'emparent alors de son esprit, et il se dit à lui-même : Il vaudrait mieux renoncer à cette entreprise qui m'a pris tant de temps, sans aucun résultat, et chercher la paix et le repos de mon âme. L'âme doit alors résister par la faim de l'honneur de Dieu et du salut des âmes ; elle doit réfuter les propos de l'amour-propre, en disant : Je ne veux pas éviter et fuir le travail, parce ce que je ne suis pas digne de la paix et du repos ; je veux rester au poste qui m'a été confié, et rendre courageusement honneur à Dieu, en travaillant pour lui et pour le prochain. Quelquefois le démon, pour nous dégoûter de nos entreprises, nous fait dire, en voyant le trouble de notre esprit : J'offense plus Dieu que je ne le sers ; il vaudrait mieux abandonner cette affaire, non par dégoût, mais pour ne plus commettre de faute. Ô très cher Père, ne vous écoutez pas, n'écoutez pas le démon, lorsqu'il met ces pensées dans votre esprit et dans votre cœur ; mais embrassez les fatigues avec joie, avec un saint et ardent désir, et sans aucune crainte servile. Ne craignez pas d'offenser Dieu, parce que l'offense consiste dans une volonté perverse et coupable. Quand la volonté n'est pas selon Dieu, il y a péché ; mais quand l'âme est privée de la consolation qu'elle éprouvait en récitant l'office et les psaumes, quand elle ne peut pas prier dans le temps, le lieu et la paix qu'elle voudrait avoir, elle ne perd pas cependant sa peine, car elle travaille pour Dieu. Elle ne doit pas s'en affecter, surtout quand elle se fatigue pour le service de l'Épouse du Christ : tout ce que nous faisons pour elle est si méritoire et si agréable à Dieu, que notre intelligence est incapable de le comprendre et de l'imaginer.


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