L’art contemporain en terre d’Islam – Tunisie -Billet 6/17

Publié le 06 novembre 2021 par Masmoulin

Il faut rappeler que la Tunisie a été administrée comme protectorat français de 1881 à 1956. Les artistes ont donc subit pendant 3/4 de siècle l’influence de la culture française. L’école des Beaux-Arts de Tunis est créée en 1923 et dirigée par des métropolitains.
Dès 1936 Moses Levy, Pierre Boucherle, Jules Lellouche et Antonio Corpora , peintres figuratifs, fondent le Groupe des Quatre. Ils veulent s’affranchir de l’emprise coloniale et notamment de l’Orientalisme architectural ou pictural

Cet état d’esprit attire à la fin de le seconde guerre mondiale d’autres artistes, anciens élèves.
En 1947 est fondé le Groupe des dix qui rassemble
Yahia Turki, Ammar Farhat, Safia Farhat, Jellal Ben Abdallah
, Abdelaziz Gorgi, Edgard Naccache, Ali Bellagha et Zoubeir Turki
Tous ont l’ambition de créer un art pictural spécifiquement tunisien, inspiré de la culture populaire et de la réalité idéalisée.
Puis en 1949 ce collectif trouve sa continuité avec l’école de Tunis où les avaient rejoint
Brahim Dhahak, Safia Farhat, Mahmoud_Sehili.

Au moment de l’indépendance du pays, en 1956,
certains artistes se tournent vers l’abstraction comme
Naceur Ben Cheikh, Nello Lévy, Hédi Turki, Néjib Belkhodja= Carlo Caracci
.D’autres recherchent l’authenticité comme
Nja Mahdaoui = Abdelmajid El Bekri, Abderrahmane Metjaouili = Habib Bouabana = Moncef Ben Amor = Foued Zaouche.
Une autre vague d’artistes à la formation purement tunisiennes apparait dans les années 1970 avec notamment
Abdelmajid Ben Messaoud, Fethi Ben Zakour = Adel Megdiche
Ali Zenaïdi, Noureddine El Hani = Raouf Gara = Brahim Azzabi =
Mohamed Njeh = Habib Bida. Tahar M’guedmini.
Certains artistes poursuivent leur formation en France comme
Khalifa Cheltout= Faouzia Hicheri = Gouider Triki = Hédi Labbane
= Muriem Bouderbala
Il ne faut pas non plus oublier les« naïfs »
, comme Ali Guermassi = Mehrezia Ghadhab = Ahmed Hajeri
En 2016 a été organisée au Palais Kheireddine l’exposition « Tajrid / Abstraction” qui a rassemblé Aux côté de précurseurs comme Sami Ben Ameur = Habib Bida = Rafik El Kamel =, Adnane Haj Sassi, Asma Mnaouar,, il y avait notamment Raouf Gara,= Mongi Maatoug, =Baker Ben Fraj = = Najoua Abdelmaksoud ainsi que Neila Ben Ayed, Hatem Gharbi, Imed Jemaiel, Leila Shili, Abdelhamid Thabouti, Walid Zouari
En 2019 le Groupe postProd a réuni au Musée Safia Farhat 22 artistes tunisiens du 21ème siècle
, à savoir : Abdessalem Ayed =Farah Ben Mansour =
Mohamed Ali Berhouma = Mohamed Ben Soltane =
Omar Bsaies =Slimen El Kamel = Aïcha Filali =Emna Ghezaiel
=Slim Gomri =Adnene Haj Sassi =Besma Hlel =Imed Jemaiel
=Nadia Jelassi =Hedi Khelil =Sadri Khiari =Atef Maatallah = Achraf Messaoudi =Jneina Messaoudi =Insaf Saada =Nabil Saouabi =Ekram Tira =Nadia Zarrougui.

Comme on peut le constater en parcourant les liens proposées dans ce billet, l’art tunisien contemporain s’est largement libéré des injonctions que les religions monothéistes pourraient édicter. Il est entré de plein pied dans notre époque mondialisée.
Depuis les mouvements de révolte du Printemps arabe, le semblerait suivant une étude du CNRS que le nombre d’artistes ait depuis largement augmenté. Il semble cependant que le marché de l’art tunisien a encore des difficultés a se développer

Sami Ben Ameur Abdelaziz_Gorgi Abdelmejid Ben Messaoud Ahmed_hajeri_sidi_bou_said Mongi Maatoug – abstraction Rafik El Kamel Nejib_Belkhodja