O n ne saurait dire si la nuit manque au jour,
si la lumière se faufile tel un éclair obscur
dans les lieux les plus hostiles,
si nous ne réfléchissons pas
face au vent qui nous ceinture.
C e qui se terre à même les souvenirs,
ce sont les éclats d'une lumière invisible,
les paroles lointaines issues de nuits à venir.
Tout tremble sur la vitre :
la pluie et les bourrasques
ne sont d'aucune saison.
Ils poursuivent leur périple
jusqu'à ce qu'ils rencontrent
le blanc définitif.
L'oubli n'a plus de nom,
pas davantage le temps.
Max Alhau, " Une lumière évadée de la nuit " in Des pas sous le sable, Voix d'encre, 2021, pp.21,22.