aux éditions du Chemin de fer, novembre 2021, 178 pages, 18 euros
Je l'ai lu une première fois en 2013 ; Alain Bonnand m'avait offert l'édition Gallimard (aujourd'hui épuisée), il avait deviné que cela allait me plaire. C'est lui encore qui vient de me signaler la réapparition de Renata n'importe quoi.
À l'époque j'avais voulu me renseigner sur l'auteure. Mais Catherine Guérard, c'est plutôt Catherine n'importe quoi parce qu'avec ce nom très homonymé, on ne trouve pas grand-chose sur elle. Un Masque et la Plume de 67 à l'INA dans lequel elle intervient depuis la salle, mais aucune image. Est-ce que la Catherine Guérard qui regrettait le départ de bébé Adjani de la Comédie Française en 75, c'était elle ? "Une Adjani, il n'y en a qu'une par siècle !". Si elle avait si complètement disparu des internets, c'était sans doute pour une triste raison ?
J'ai relu ce roman avec admiration et plaisir ; je ne change rien à ma note de lecture d'avrillien 2013, même si il m'a souvent semblé lire un texte nouveau (la mémoire qui flanche ? ou le talent de Catherine Guérard?).
Comme je l'avais fait en 2013, mais ces jours-ci dans une brève pour L'Obs, Jérôme Garcin signale et cite le Masque et la Plume de 67 qui faisait la revue des romans écartés du palmarès du Goncourt cette année-là. Et comme moi avant lui, il suggère que ce texte est fait pour la scène :
“ Strident comme un cri dans la nuit, poignant comme un adieu, ce monologue intérieur et itinérant, dont la révolte sociale emprunte au théâtre de Genet, semble destiné à la scène. Il est tellement prémonitoire. Merci aux Éditions du Chemin de fer de nous apprendre que Catherine Guérard nous manquait. ”
Bon allez, je ne me fais pas d'illusions sur la circulation et l'influence de mes petites notes de lecture, hein ? mais bon !
Jérôme Garcin fournit, lui, des informations biographiques minuscules mais nouvelles : Catherine Guérard serait morte il y a une dizaine d'années en Corrèze où elle aurait vécu.
Autre coïncidence : presque en même temps sur Babelio, un membre ou un organisateur a également mis une photo de Catherine Guérard, visiblement prise au même moment en 1967 (seul le collier est différent !).
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