Le
jeûne peut remplir de fierté par lui-même, mais non devant Dieu. En effet, il
n'est qu'un instrument pour dresser à la tempérance ceux qui le veulent. Il ne
faut donc pas que les combattants s'en fassent gloire, mais ils doivent
attendre, dans la foi en Dieu, d'être arrivés au but poursuivi. En effet, les
artisans habiles dans un domaine quelconque ne tirent pas de leurs instruments
la fierté que leur promet la réussite de l'œuvre projetée, mais chacun d'eux
attend que la forme en soit achevée pour qu'elle fasse ressortir la perfection
de leur art.
Saint Diadoque de Photicé : Les propos
ascétiques. Cent chapitres.