propos ascétiques XLV

Publié le 02 août 2008 par Moinillon
De même que le corps, si on le charge trop de nourriture, amollit et appesantit l'esprit, de même, si on l'affaiblit par une continence excessive, il engendre, dans la partie contemplative de l'âme, de la tristesse et une sorte de dégoût de la parole. Il convient donc de doser la nourriture en fonction des mouvements du corps, de telle manière que, si le corps est en bonne santé, on réfrène ses appétits comme il est convenable, mais que, s'il se trouve affaibli, on l'engraisse selon la mesure appropriée. En effet le combattant ne doit pas être faible dans son corps, mais être assez fort pour soutenir le combat, afin que, même dans les travaux du corps, l'âme se purifie elle aussi comme il convient.
Saint Diadoque de Photicé : Les propos ascétiques. Cent chapitres.