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Jour 3 : « Le roi désirera ta beauté »

Publié le 01 décembre 2021 par Crioult

Jour 3 :

 « Le roi désirera ta beauté »

Jour 3 :  « Le roi désirera ta beauté »

 

Dans les Écritures 

« Je tressaille de joie dans le Seigneur, 
Mon âme exulte en mon Dieu. 
Car il m'a vêtue des vêtements du Salut, 
Il m'a couverte du manteau de la justice, 
Comme le jeune marié orné du diadème, 
La jeune mariée que parent ses joyaux. 
(...)
On te nommera d'un nom nouveau
Que la bouche du Seigneur dictera. 
Tu seras une couronne brillante
Dans la main du Seigneur, 
Un diadème royal
Entre les doigts de ton Dieu.
(...) Tu seras appelée « Ma Préférence », 
Cette terre se nommera « L'Épousée ». 
Car le Seigneur t'a préférée, 
Et cette terre deviendra « L'Épousée ».
Comme un jeune homme épouse une vierge, 
Ton Bâtisseur t'épousera. 
Comme la jeune mariée fait la joie de son mari, 
Tu seras la joie de ton Dieu. »


Isaïe 61, 10 et 62, 1-5
Première lecture de la messe du Cœur immaculé de Marie

 

Méditation

Marie est « pleine de grâce », « Comblée-de-grâce », chef d'œuvre de la grâce. Pour un chrétien, la grâce est le don de Dieu qui nous réconcilie avec lui. Mais la grâce évoque aussi la beauté, une beauté acquise, apparemment, sans effort. On parlera d'un « moment de grâce » : une musique, la perfection d'un geste, l'harmonie d'une voûte de cathédrale gothique peuvent nous faire goûter de tels moments. 

La beauté de Marie est, sans doute, toute spirituelle. Mais les peintres et les sculpteurs ne se sont pas trompés en s'efforçant de représenter Marie aussi belle que possible, selon les critères de leur époque. Bernadette dira que, quand ils arriveront au Ciel, ils seront bien attrapés, voyant la Vierge telle qu'elle est. Mais ils n'avaient pas tort d'essayer. 

Bernadette, avant que l'Apparition ne livre son nom (25 mars 1858), parlait de la « Belle Dame ». Dix jours après la première apparition, le commissaire Jacomet interroge Bernadette.

« Elle est belle ?
— Oh oui, monsieur, bien belle.
— Belle comme qui ? Comme Mme Pailhasson, comme Mlle Dufo ?
— Elles ne peuvent y faire. »

Plus tard, à Nevers, elle dira : 

« Était-elle belle ?
— Si belle que quand on l'a vue une fois, il tarde de mourir pour la revoir. »

Les femmes de l'Ancien Testament sont belles : Sara, Rebecca, Rachel. Surtout Judith et Esther, dans lesquelles la tradition chrétienne voient des figures annonciatrices de l'Immaculée : par leur foi et leur beauté, elles ont, l'une et l'autre, sauvé Israël. La Création n'est pas seulement bonne, comme dit le livre de la Genèse. Elle est belle, lisons-nous au livre de la Sagesse : si belle qu'elle devrait nous faire croire en la beauté de Dieu ! Comment celle en qui s'inaugure la nouvelle Création ne serait-elle pas, non seulement bonne (sans péché), mais belle ? L'Épouse du Cantique est la « plus belle des femmes » : l'Époux le répète à dix reprises, l'Épouse n'étant autre qu'Israël dont Marie est la fine fleur. 

« Tu es toute belle, Marie, et la tache originelle n'est pas en toi. » Tota pulchra es, Maria : dans cette hymne du XIVème siècle, qui emprunte au Cantique des cantiques et au Livre de Judith, « tota » ne signifie pas seulement que Marie est très belle, mais que tout, en elle, est beauté.

 

Prière à Marie

Ô Marie,
Tu es toute belle, la plus belle de toutes les créatures. 
Catherine Labouré, les enfants de la Salette, Bernadette Soubirous, 
Les bergers de Fatima : tous l'ont répété. 
Aucune beauté terrestre ne saurait rivaliser avec toi.
En parlant de ton Fils, le psaume disait en prophétie : 
« Tu es beau, le plus beau des enfants des hommes. »
En toi, Marie, le Fils de Dieu a épousé l'humanité : 
La beauté de Dieu a pris chair dans ta propre beauté. 
« Le roi désirera ta beauté », 
Disait encore le psaume. 
Seigneur, en Marie, tu nous fais croire à la beauté, 
Malgré tant de mal, croire à la grâce, 
Malgré tant de ténèbres, croire à la lumière.
Donne-nous, Seigneur, de déceler en ce monde les signes de ta beauté. 
Fais-nous la trouver en nous-mêmes et dans les autres. 
Donne-nous de croire que « la Beauté sauvera le monde » (Dostoïevski).
  Prière rédigée par Mgr Jacques Perrier 

 

Réflexion

« Il est midi. Je vois l'Église ouverte. Il faut entrer. 
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier. 
Je n'ai rien à offrir et rien à demander. 
Je viens, seulement, Mère, pour vous regarder... 
Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée, 
La femme dans la Grâce enfin restituée, 
La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final, 
Telle qu'elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale. »
Paul Claudel, Poèmes de Guerre

 

Chant

Béni sois-tu, Seigneur, 
en l'honneur de la Vierge Marie, 
Béni sois-tu, Seigneur ! 

Vous êtes belle, ô Notre-Dame, auprès du Père en Paradis, 
Comblée de biens par le Seigneur, dont l'amour chante en votre vie.
Ô Vierge, Mère du Sauveur, depuis toujours Dieu vous aimait, 
Pensant à vous qui seriez là, quand parmi nous son Fils viendrait. 
Dans son Royaume de lumière où Dieu vous place auprès de lui, 
Vous êtes Reine et vous brillez comme l'aurore après la nuit.
Et désormais dans tous les temps, pauvres et grands de l’univers
Vous béniront d’être la femme en qui le Verbe s’est fait chair.

Texte et musique : Claude Rozier

 

Invocation 

Ô Marie, conçue sans péché, 
Priez pour nous qui avons recours à vous !

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