Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,27-31.
En ce temps-là, Jésus était en route ; deux aveugles le suivirent, en criant : « Prends pitié de nous, fils de David ! »Quand il fut entré dans la maison, les aveugles s’approchèrent de lui, et Jésus leur dit : « Croyez-vous que je peux faire cela ? » Ils lui répondirent : « Oui, Seigneur. »
Alors il leur toucha les yeux, en disant : « Que tout se passe pour vous selon votre foi ! »
Leurs yeux s’ouvrirent, et Jésus leur dit avec fermeté : « Attention ! que personne ne le sache ! »
Mais, une fois sortis, ils parlèrent de lui dans toute la région. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022)
moine grec
Hymne 37 (Hymnes (XVI-XL), tome II; trad. J. Paramelle et L. Neyrand; Éd. du Cerf, 1971; p. 459 rev.)« Alors leurs yeux s'ouvrirent »
Maître, ô Christ, Maître qui sauves les âmes, Dieu, Maître de toutes les Puissances visibles et invisibles, parce que Créateur de tout ce qui est dans le ciel, et de ce qui existe au-dessus du ciel, de ce qui est sous la terre, mais aussi de ce qui est sur la terre. (...) Tu tiens tout dans ta main, car c'est ta main, ô Maître, cette grande puissance qui accomplit la volonté de ton Père, qui forge, réalise, crée et dirige nos vies de manière inexprimable. C'est elle donc qui m'a créé moi aussi et du néant m'a fait venir à l'être. Et moi, j'étais né dans ce monde et je t'ignorais totalement, toi le bon Maître, toi mon créateur, toi qui m'as façonné, et j'étais dans le monde comme un aveugle et comme sans Dieu, car j'ignorais mon Dieu. Alors en personne tu as eu pitié, tu m'as regardé, tu m'as converti, ayant fait briller ta lumière dans mon obscurité, et tu m'as attiré vers toi, ô Créateur. Et après m'avoir arraché du fond de la fosse (...) des désirs et des plaisirs de cette vie, tu m'as montré le chemin, tu m'as donné un guide pour me conduire vers tes commandements. Je le suivais, je le suivais, sans souci (...). Mais aussi, quand je te voyais, toi, le Bon Maître là avec mon guide et avec mon Père, j'éprouvais un amour, un désir indicibles. J'étais au-delà de la foi, au-delà de l'espérance et je disais : « Voici que je vois les biens à venir (cf He 10,1), il est là, le Royaume des cieux. Je vois sous mes yeux ‘ces biens que l'œil n'a pas vus et dont l'oreille n'a pas entendu parler’ » (Is 64,3; 1Co 2,9).