Ph. Angèle Paoli
"je t'épouserais sur ces branches magnifiques"
Ton animal accouple des beautés du matin au soir
manuellement remuées
je t'épouserais sur ces branches magnifiques
où naissances
grâce à toi
collines d'oxygène s'écoulent le long de mes synapses
dissolvent le nuage après le coup de fil du médecin
Nos racines dans ma paume
et mes neurones translucides
verts profonds multiples, multi- vectoriels
de loin, tes raisins affluent en constellations d'aspiration
mon songe me les confirme
ils tiennent dans l'eau, ou est-ce l'air
ton fruit de velours appelle ma langue
appel de velours-
je réponds, j'ai peur, mais je réponds
des volées vert-septembre accourent, formes masses me pénètrent,
transitent
me restituent des brindilles,
rougeâtres au début de l'été
Elke de Rijcke, " I vu de soi ce qui se produit et ne peut être dit différemment " in Peinture couverture Benjamin Huynh,Juin sur avril,Éditions Lanskine 2021, pp. 24-25-26