Magazine Journal intime

Liane à 17 ans

Publié le 04 août 2008 par Lyanne

Le mois d'août de mes 17 ans me réservait mes meilleures surprises et découvertes, mes souvenirs les plus impérissables, tous réunis en 5 jours de plage. J'en fête l'anniversaire un peu en avance ! 
Je viens de poster le souvenir poétique de ces moments... Voici ici l'histoire.

Bon gré mal gré j'avais obtempéré à rejoindre mi-août ma famille à la mer (fine bouche !), et nous passions du temps avec une cousine tout aussi récente bachelière que moi, à draguer à la plage, enfin plus exactement à regarder les beaux bronzés en chuchotant pour comparer nos goûts. Et il se trouve que deux représentants du sexe opposé faisaient la même chose pas loin !

Il n'a pas fallu longtemps pour faire connaissance, et la discussion a été courte avec ma cousine "au cas où", car nos goûts différaient. Entre le look viking et le look brun, moi c'était "l'indien" ou rien, et l'inverse pour ma cousine, et ils ont vite vu notre choix je crois ! (précision, dans mes 3 amours d'ado 'platoniques', il y avait un très blond !).
J'ai su par ma cousine qu'ils avaient eu la même discussion entre mecs, et qu'au départ ils penchaient tous les deux pour ma cousine (plus extravertie que moi), mais que mon beau brun n'avait pas de regret du tout, et qu'il avait même dit que j'étais "un vrai volcan".
Je ne sais pas ce qu'il en était pour ma cousine, mais je n'avais pas eu jusque là le moindre flirt, pas le moindre petit baiser. Nous avions la chance d'être deux filles ensemble, ce qui nous a donné la permission parentale de sortir toutes les deux le soir au port de plaisance... Une première soirée, aller prendre une glace à quatre avant d'aller se balader sur la jetée en bord de mer, premier baiser...

De quoi avais-je besoin pour ne pas avoir fui cet instant contrairement à d'autres avant ? Je le sais maintenant. Non seulement d'en avoir envie, mais d'être sûre qu'il en avait envie, par des étapes fluides.

Puis nous sommes tous les quatre rentrés en voiture, et à deux nous sommes restés encore dans la voiture, je suis moins raisonnable que ma cousine, et c'est là que j'ai pris goût aux chansons, si belles balades, de Scorpions !
L'été still loving you si vous voulez faire le calcul...
Et je conserverai toujours un goût démesuré pour les caresses lentes et aussi pleines de surprises variées, de (re)découverte du corps.
Une deuxième soirée sur la plage, à se découvrir encore...
Le lendemain, samedi, ma cousine et son copain sont partis en voiture, et nous avons fini sous la tente. Ne pas chercher plus loin pourquoi j'aime qu'il fasse très chaud et que je ne craigne pas du tout la transpiration au contraire !!!

Encore 2 journées se sont égrenées et ont passé trop vite avant l'échéance du départ. Ce que je ne saurai jamais, c'est ce qui m'a paralysée au point de ne pas y croire et ne rien dire, quand il a incidemment sorti son carnet d'adresses sous un prétexte plus que quelconque, au moment où j'étais là pour lui dire au revoir avant de partir avec ma famille... Certes, bien 200 kms, mais 19 ans et son permis de conduire, alors... Oh que oui j'y penserai pendant quelques mois !

J'ai appris...
J'ai appris tout ce qu'on communique sans mot, toute l'énergie que les corps peuvent communiquer et transmettre à l'autre, toute l'intention qu'il faut mettre dans de simples petits gestes, parce que l'intention transmet le désir profond comme par télépathie.
J'ai appris la liberté et la place qu'il faut laisser à l'autre.
J'ai appris que comme dans la danse, un homme doit savoir avancer et aussi reculer pour laisser avancer sa partenaire.
J'ai appris qu'il peut suivre et accompagner, et non précéder et presser.

J'ai retenu que c'était possible, souvenir précieux et porteur de force dans ma vie.
(J'ai aussi envie d'écrire sur ce sujet abordé par d'autres blogs, pour accompagner ce désir qu'ont tant de personnes, de sortir de l'étroit carcan du choix entre la femme sage et rassurante, la mère pilier de société, et la femme femme, pilier du pôle féminin.)

J'ai appris à connaître mon énergie, et à y croire puisque c'était vrai. C'est cette énergie portée par le désir, un désir libre, qui soulève les corps et les âmes comme des montagnes, et qui porte nos vies.


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