(Autres bribes du désarroi)Le silence advenu,juste le souffle de la nuit,et peut-être là-basla rumeur d’une rueou celle de la proche forêt...Ou là-haut, au rebordde notre balcon sur les eaux,l’autre silence du Haut Lac;et dormir et partir -demain nous ferions notre sac...Au-delà du sommeilnous attend un autre voyage;attends-moi donc que je m'éveilleet reprenne courage...La nuit ne peut se taire ainsi:dans l’ombre je t’entends,j’entends la rumeur de la vie -dis-moi que tu m’attends...Je t’entends t’inquiéter, déjà,du temps qui se réveille;je t’entends respirerau tréfonds de ton grand sommeil -dis-moi que tu m'entends...(Peinture: Thierry Vernet)