« Les chants de Noël ont été inventés pour faire peser davantage la solitude sur les épaules des esseulés »… lui dit elle. « Tu exagères » lui répondit-il en souriant, « bien au contraire, ils adoucissent le quotidien à l’approche d’une nuit particulière, ils tentent d’apporter un peu d’entrain et de gaité à ceux qui déambulent dans les rues illuminées à flâner, à tenter de dénicher le cadeau idéal ou espéré, la solitude y puise de quoi se réconforter »…
« Mais chéri, ne te rends tu pas compte que toutes ces festivités annoncées sont autant de coups de poignards pour ceux qui devront les affronter seuls ! Je te trouve bien détaché de ces préoccupations, entends-tu Sinatra, depuis ce matin il m’accompagne dans mes tribulations ménagères, quelle voix n’est-pas ? Tiens j’ai envie de danser, allez, viens prends moi dans tes bras, il y a bien trop longtemps que nous n’avons pas fait quelques pas de danse, allez, ne te fais pas prier, je suis sûre que toi aussi tu en as envie… »
Il n’y a rien de mieux qu’un « crooner » pour rappeler aux amoureux de ne pas se laisser endormir sur le bonheur tout simple de vivre ensemble, on ne vit jamais assez l’instant présent, à souvent regretter un passé qui fut pourtant à son heure, si vivant … « Carpe diem » ! Là, maintenant, dansons, serre moi très fort, il y a si longtemps… Poses tes mains sur mes hanches, laisses ma main glisser dans tes cheveux, qu’il est doux de s’offrir ce moment magique… Tu sais, nous avons tant de chance de nous aimer encore, tant d’autres n’ont pas pu conserver ou pas su entretenir cette précieuse aubaine qu’est la rencontre de deux êtres faits l’un pour l’autre… Nous avons cette chance, dis moi, qu’est-ce qu’on est heureux tous les deux… Finalement, tu n’as qu’un chemin à traverser pour me retrouver, attrape ma main et l’espace d’un instant d’éternité, retrouvons la chaleur de l’amour qui nous a unis de chair et de sang, qui nous reliera à jamais où que tu sois désormais… « Somewhere, my Love »…
A Jean-Claude (+ 05 Février 2018)