Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,14-20.
Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ;il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »
Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs.
Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets.
Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Vénérable Madeleine Delbrêl (1904-1964)
missionnaire des gens des rues
La bonne nouvelle de Dieu (Nous autres gens des rues, éd. du Seuil, 1966, p. 207)Non seulement une nouvelle, mais une bonne nouvelle !
Dans la mesure où notre monde veut être en rupture de Dieu, où on entend se passer de Dieu, s’organiser en deçà de Dieu, Dieu devient pour lui une nouveauté et le Dieu de l’Évangile redevient une nouvelle. Le chrétien en face de la déchristianisation, lutte souvent contre des faits, des évènements nouveaux, pour que dure la foi là où il est ; il apparaît comme l’homme du passé. Au contraire, en face de l’athéisme, le chrétien croyant, parce qu’il est croyant, pose par sa vie une hypothèse de Dieu, là même où il n’y a plus d’hypothèse de Dieu. Sa foi en Dieu est pour ce nouveau monde un phénomène encore plus nouveau. Le chrétien est pour ses frères un homme qui aime les choses du monde à leur valeur et dans leur réalité, mais il est aussi, un homme qui préfère à toutes ces choses le Dieu dont il est le croyant. Sa préférence l’amène à certains choix. On le voit ainsi choisir Dieu invisible. Ces choix sont, interrogation à neuf pour le monde, sur ce qui dépasse le monde. Quand des hommes ignorent que Dieu est leur bien, nous n’avons pas à nous aligner sur leur ignorance, leur misère. Nous ne devons pas seulement croire, mais comprendre que le Dieu vivant de l’Évangile peut être non seulement pour eux une nouvelle, mais une bonne nouvelle.