Histoire de plaques...

Publié le 05 août 2008 par Tazounette


Ce n’est pas l’histoire d’un mec… Non… Contrairement à Coluche...

Ici, c’est l’histoire d’une voiture.

Une petite voiture, « presque neuve », obtenue des mains de mon ex-cher et tendre à la fin du mois de mai. Achetée en France au début du mois de mai, dans un garage qui vendait des occaz’, elle portait des plaques « WW », plaques qui sont dites « provisoires », c’est-à-dire autorisées à la circulation pour 3 petites semaines…

Je me suis échinée à rassembler les papiers nécessaires pour les services de douanes, puis pour la demande d’immatriculation « belge ». Il m’a fallu un bon mois et demi pour rassembler tous ces papiers entre France et Belgique… Vive l’Europe !

Je vous passe les montées de mauvaise adrénaline, de stress engendrés par ces démarches à mener à bien et le décalage du calendrier qui s’allongeait de plus en plus…

Mi-juillet j’étais fin prête pour les démarches à la douane et touti quanti…

Quand, par un malheureux coup du sort, au détour d’un carrefour mal embouché, utilisant mon sourire ravageur pour obtenir une petite priorité dans une longue file de voitures auprès d’un gros fourgon qui me cachait la visibilité sur ce qui arrivait de ma droite, j’eus un choc énorme en avançant le nez de ma voiture dans l’espoir de passer enfin et que surgissant de l’invisible une immense voiture pressée, certainement voulant échapper au rouge en précipitant son avancée à l’orange, est venue me percuter de plein fouet, dans un choc de tôle incroyable…

Nous étions le 14 juillet. Il n’était pas loin de 12h25. J’allais à mon rendez-vous quotidien chez ma psy (ça fait classe, tout de suite, et très américain)…

Le choc fut assez violent pour me mettre en émoi à la vue de toute cette tôle fendue et pliée, le bloc de phare éjecté de son habitacle originel.

Pauvre petite voiture « presque » neuve. Venir ainsi se blesser en Belgique…

En fin d’après-midi, je regardais partir ma pauvre voiture sur le dos de la dépanneuse fatiguée, dépêchée sur les lieux du sinistre. Je regardais pendant ce temps, dépitée, les marquages au sol de signalisation routière, histoire de voir de plus près, quel mensonge j’avais signé sur le constat lorsqu’encore en état de choc, mon stylo avait gribouillé ce papier maudit…

En tort ai-je signé ! En tort à 100% ! Tout pour ma poire !

Pendant une bonne semaine elle sera ainsi calée au fond d’un garage, inutile petite voiture « presque neuve » et un rien amochée, attendant que l’expert vienne vérifier l’ampleur des dégâts et vienne enfin accorder ou non la mise en réparation…

Au bout de 2 semaines, on me dit que l’expertise a conclu que c’était « réparable », on lance le devis au garage et si le montant est ok, on lance tout de suite après les réparations. Me voilà presque rassurée…

Pendant ce temps, mes papiers croupissent dans mon sac de boulot, attendant d’être visés par les douanes, attendant enfin d’être utiles à une demande d’immatriculation…

Fin de semaine, j’obtiens enfin le garage au bout du fil, il s’agit d’un garage de la marque de mon véhicule, j’en profite pour lui dire que je dois faire une demande de plaques belges, que je dois importer mon véhicule et qu’il me faudrait la conformité européenne ainsi qu’un contrôle technique. Il me propose de garder mon véhicule pour faire tout cela, « tant qu’on y est »… Sachant qu’il a besoin du papier vignetté des douanes pour effectuer le contrôle technique…

Hummmm ! J’adore les administrations, il y avait si longtemps !!!

Hier, pendant ma pause de table, je traverse la ville, feet/métro/bus/feet pour me rendre au bureau des douanes. Un jeune me reçoit, flamand, pas très très éveillé, il me renvoie chez sa collègue, flamande, toute aussi avenante que lui et me dit « le certificat de cession de véhicule est un document français qui peut servir en France de facture mais pas en Belgique, il me faut donc une facture stipulant que votre mari vous a bien vendu la voiture, vous devrez revenir, je ne peux pas vous donner la vignette aujourd’hui »…

Zut ! Un tour pour rien !

J’appelle le papa illico pour lui dire de me faire fiça une facture par mail et de joindre une photocopie de son passeport !

Aujourd’hui, pendant ma pause de table, rebelote : j’imprime les papiers, zou dans la pochette, puis feet/métro/bus/feet/attente… Papier ! Vignette ! Hourra !... Feet/bus/métro/tram/feet/feet/feet (très loin, le garage !), déposer les papiers, confirmer le contrôle technique pour le lendemain, puis feet/feet/bus et boulot !

OUF !

Ensuite il me restera à trouver un assureur belge, à lancer une couverture et qu’il fasse un gribouillis sur ma demande d’immatriculation !

Puis j’amène le tout au bureau de la Commission européenne chargé des immatriculations du personnel (les privilèges… C’est le pied !!!!) Et j’attends mes plaques et les taxes de mise en circulation et de roulage à payer et je serai enfin TRANQUILLE et BELGE !!!!!!!!!

Et vive les vacances en France où je me ferai insulter au volant de ma voiture passant incognito pour une « connasse de belge » !

Ah ! L’Europe !