Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 4,26-34.
En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence :nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment.
D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi.
Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. »
Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ?
Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences.
Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »
Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre.
Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Bienheureux Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus (1894-1967)
carme, fondateur de Notre Dame de Vie
L’union transformante (Je veux voir Dieu, éd. du Carmel, 1949 ; p. 1019.1023)Le règne de Dieu est comme la semence qui germe et grandit
Nous ne pouvons pas demander à la grâce divine de révéler toutes ses virtualités pendant la période de croissance. La semence qui meurt, la tige délicate qui monte, ne disent pas exactement ce qu'elles portent en elles. Toute germination et toute croissance se font dans le chaos, ou du moins dans le mystère. Le plein épanouissement seul étale les propriétés de la vie et la qualité du fruit. Après les périodes obscures qui nous ont dissimulé quelques-unes de ses propriétés, la grâce, dans l'union transformante, doit découvrir ses richesses essentielles, et nous montrer qu'elle réalise une transformation par ressemblance d'amour au Christ Jésus. L'épanouissement extérieur du Christ Jésus dans les âmes prendra des formes diverses, car cette grâce du Christ est, en effet, multiforme et brille en des reflets différents, mais la transformation dans le Christ doit être réelle et profonde et doit s'affirmer par la ressemblance que crée l'amour dans la volonté, les pensées, les sentiments et dans l'activité extérieure. (…) Divinisation de la nature humaine pour que nous soyons des enfants de Dieu, incarnation de la vie divine pour que nous soyons des chrétiens, tel est le double réalisme que nous devons exiger de l'union transformante pour la reconnaître vraie et authentiquement chrétienne.