L’humble obéissance de la Sainte Famille à la Présentation

Publié le 02 février 2022 par Crioult

 

Dans l'épisode de la présentation de Jésus au Temple, saint Luc souligne le destin messianique de Jésus. L'objectif principal du voyage de la Famille de Bethléem à Jérusalem est, selon le texte de Luc, l'accomplissement de la Loi : « Et lorsque furent accomplis les jours pour leur purification, selon la Loi de Moïse, ils l'emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon qu'il est écrit dans la Loi du Seigneur : tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur, et pour offrir en sacrifice, selon ce qu'il est dit dans la Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes » (Lc 2, 22-24).

Par ce geste, Marie et Joseph manifestent leur intention d'obéir fidèlement à la volonté de Dieu, en refusant toute forme de privilège. Leur venue dans le temple de Jérusalem prend la signification d'une consécration à Dieu, dans le lieu où il est présent. Obligée par sa pauvreté à offrir des tourterelles ou des colombes, Marie donne en réalité le véritable Agneau qui devra racheter l'humanité, anticipant par son geste ce qui était préfiguré dans les offrandes rituelles de l'Antique Alliance. Alors que la Loi ne demandait qu'à la Mère de se purifier après l'enfantement, Luc parle des « jours pour leur purification » (Lc 2, 22), entendant peut-être indiquer en même temps les prescriptions qui concernent la Mère et le Fils premier-né.

L'expression « purification » peut nous surprendre, car elle se rapporte à une Mère qui avait obtenu, par une grâce spéciale, d'être immaculée dès le premier moment de son existence, et à un enfant totalement saint. Cependant, il faut se rappeler qu'il ne s'agissait pas de purifier sa conscience de la tâche d'un péché quelconque, mais seulement de retrouver la pureté rituelle, qui, selon les idées de l'époque, était entachée par le simple fait de l'enfantement, sans qu'il n'existe aucune forme de faute. L'évangéliste profite de l'occasion pour souligner le lien particulier qui existe entre Jésus, en tant que « fils premier-né » (Lc 2, 7.23) et la sainteté de Dieu, ainsi que pour indiquer l'esprit d'humble offrande qui animait Marie et Joseph (cf. Lc 2, 24).

Saint Jean Paul II, Catéchèse sur le Credo, 11 déc 1996 Découvrir plus dans L'Encyclopédie Mariale

Prions : Je vous salue, Marie pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.