5 semaines que les filles sont parties…
5 semaines qu’elles ont principalement passées chez leur mamou et papou, mes beaux-parents. 5 semaines de rêve sur les collines niçoises et varoises. 5 semaines que je reçois à intervalles réguliers les photos jalonnant leurs vacances. 5 semaines pendant lesquelles elles auront pu profiter au maximum de leur papa. 5 semaines qu’elles auront vécues en majorité dehors. 5 semaines que je ne les vois qu’au travers de mon écran… 5 semaines que mes lèvres ne les touchent plus. 5 semaines que mes yeux ne les dévorent plus.
Je suis en manque. En manque de leur tendresse, de leur espièglerie, de leur beauté, de leur délicatesse…
Je sais que les vacances sont réussies, qu’elles se sont à merveille passées de moi, et qu’elles ont su combler le vide de mon absence par le plein de leurs grands-parents, papa, tonton, tata, cousine et autres. Qu’elles ont accumulé des souvenirs incroyables d’histoires lues par tout leur entourage, de baignades dans la piscine, de jeux avec la cousine, de balades, de mots d’amour, de câlins, de baisers, de genoux…
Mais je suis à 1 seule petite semaine de les retrouver.
A 1 semaine de les embrasser, de les câliner, de les chouchouter, de leur dire « je t’aime », de les regarder pendant des minutes, des heures entières. Je suis à 1 semaine de retrouver
les boucles châtain de Lison, son sourire malicieux, ses phrases charmeuses, ses attitudes coquines et son appétit d’ogre. Je suis à 1 semaine de retrouver la douceur d’Anaïs, ses cheveux aux
doux reflets blonds, son sourire espiègle, ses mimiques de petite fille et son attitude si maternelle envers sa sœur et son appétit d’oiseau.
Mes deux petits oisillons, mes deux petits trésors que j’aime plus que tout au monde, mes plus belles, mes plus douces, mes plus amusantes, mes si différentes, mes si précieuses…
Plus qu’une semaine et la maman que je suis renaîtra par ses filles. Les 6 semaines touchent à leur fin.
J’ai pu profiter pleinement de cette liberté qui m’était octroyée, en mettant la maman de côté.
J’ai vu des ami(e)s, j’ai fait le plein de cinéma, de sorties, je suis allée au restau, j’ai passé un week-end merveilleux en Allemagne, j’ai vécu de belles nuits, de belles soirées avec des hommes différents, qui m’ont rendu belle, qui m’ont prouvé que j’existais et puis des expériences incroyables, aussi, j’ai fait du camping, retour en arrière sur mes années de scoutisme, un bol d’air, un vrai retour aux sources des joies simples, pour assister au départ d’une course de voitures avec mon meilleur ami et ses deux meilleurs amis, une soirée amusante et mémorable, une autre bien arrosée, c'est là aussi, au milieu des collines belges que j’ai rencontré un ange blond aux yeux incroyablement bleus, bien plus jeune à vrai dire, furtivement et intensément, un week-end magique, drôle, sympa et insensé à la fois…
J’ai fait connaissance avec moi-même, avec la femme que je suis désormais. J’ai appris à faire face à mes émotions, mes envies, à les gérer, à les reconnaître, à ne pas m’en effrayer, à oser, à comprendre les peurs au moment où je les ressens, à les expliquer, les canaliser, les minimiser.
J’ai appris à m’écouter, à faire confiance à mes ressentis…
Ce fut une expérience nécessaire à un moment propice et un vrai bol d’oxygène.
J’en ai tellement profité qu’aujourd’hui je n’aspire qu’à les retrouver, mes merveilles, à reprendre ce rôle si accaparant, si glorifiant et
qui me rend si fière au quotidien. Pas fière de moi, non, fière d’elles, de leur capacité à être heureuses, à s’adapter aux circonstances de leur vie, de leur capacité à aimer, à se sentir bien
partout et avec tout le monde.
Maman arrive, mes belles et elle se sent mieux que jamais !