« Ce n’était qu’un chien » diront certains…
Et que savent-ils des chiens ces gens là ?!
Ont-ils un jour croisé le regard de l’un deux ? Ont-ils su y déceler cette part d’humanité que bien des nôtres ne posséderont jamais ? Dans leurs prunelles tant de confiance, tant d’amour pour ceux dont ils dépendront, leur vie durant.
Imaginez, un instant seulement, être à leur place : ont-ils le choix de parier sur notre capacité à les accompagner, à les comprendre, à les soigner comme on le ferait pour quelqu’un qui qui nous ressemblerait ?
Un chien ne mord pas sans raison quand un homme tue pour rien. Un chien n’imagine pas la perfidie, fidèles de nature, reconnaissants, ils s’attachent à leurs « maitres » plus surement qu’aucun humain ne saurait le faire, sans arrières-pensées d’intérêt, de profit ou quelque marchandage sentimental. C’est pourquoi choisir d’adopter un compagnon à quatre pattes n’est pas une décision qu’on prend à la légère, au même titre qu’on décide d’avoir un enfant, puisque dès lors un être de chair et de sang dépendra de nous pour très longtemps.
C’est un tourbillon de bonheur qu’un animal à la maison, qui doit tenir la même place que n’importe quel autre de ses habitants ! Ce sont aussi des contraintes largement compensées par tous les bonheurs qu’ils nous apportent. Passez votre chemin vous qui n’y voyez qu’une utilité enchainée pour assurer la garde ou chasser l’importun !!! Un chien aime, ressent, comprend, communique, console, un chien apprécie, souffre, s’étonne, rit, joue, et parfois s’attriste. Le chien connait comme nous la peur et la déception…
Un chien est mortel, lui aussi…
Alors, quand arrive l’heure où la vie s’échappe, quand la maladie nous l’enlève ou quand un accident nous en prive violemment, pourquoi vouloir prendre l’exacte mesure de la douleur qui nous accable ? Y aurait-il des chagrins gradués à l’aune des genres ? Ou des souffrances inavouables et d’autres raisonnables ? Faudrait-il s’interdire de pleurer un chien comme on pleure un membre de la famille ou un Ami ?
Vous autres insensibles et péremptoires, l’histoire n’est pas celle que vous persistez à croire. Nos chiens sont nos « enfants », nos compagnons, nos complices, parfois nos confidents, ils nous aiment plus fidèlement que certains humains inconstants, ils partagent nos vies, nos joies et nos tristesses. Le répéterai-je encore et encore ? Un chien est un être vivant, qui ressent, qui patiemment attend, espère, et nous aime souvent bien mieux que nous ne l’aimons…
A mes amis Annick et Richard, submergés par un abominable chagrin, pour leur belle Rizzly tuée en traversant la route. (11 Février 2022).