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Ils en vivent… L’oraison

Publié le 20 février 2022 par Crioult

L’oraison trouve place dans une vie active, ordinaire, à condition de lui assigner un moment et de s’y tenir fidèlement. Voici deux témoignages d’oraison qui transforme la journée.

Ils en vivent…  L’oraison

Lorsque Don Etienne m’a proposé de témoigner de la prière, ma réponse : « Si vous saviez comme c’est ‘galère’, la prière, pour moi ! », ne l’a pas découragé, ni même étonné, puisqu’il semble que je ne sois pas le seul dans cette galère.

A Sainte-Marie, en semaine, ma prière se conjugue avec l’entrée des élèves et des professeurs, les cuisiniers sont déjà à l’œuvre, les internes n’ont pas encore fini de se brosser les dents !

Jésus est là, présent au cœur de cette école.

J’ai rendez-vous, avec cette certitude d’être attendu, même désiré.

Chaque matin, la rencontre n’est pas simple : Lui, Il a soif d’entrer en relation, d’engager le dialogue, que sa Parole pénètre au plus profond de mon cœur, irriguant tout sur son passage, mes gestes, mes pensées, ma vie entière…Et moi, devant Lui, présence discontinue, avec mes pointillés relationnels, mes résistances, ce qui n’a pas envie de se laisser transformer… Lui, le Présent – plus présent à moi-même que je ne puis l’être à Lui et à moi – accepte le peu que je Lui donne, prend tout sans exception, le brûle au feu de son amour pour m’emmener juste un peu plus loin.

De toute éternité, Il a projeté de faire de chacun d’entre nous progressivement (et avec notre permission en plus),  des humains selon son cœur : pied sur terre et cœur au Ciel (quelle trouvaille !). Il n’y a que Lui qui puisse réaliser ce mélange impossible et c’est pour cela que je viens chaque matin puiser à la Source, apportant avec moi quelques visages croisés sur le chemin : « Seigneur, Toi qui as prié pour que tous soient UN …».

Pierre, parent d’élève, école Sainte-Marie

Ma chère Lucie,

Dans ta dernière lettre, tu me demandes de te raconter mon expérience sur l’oraison. Je vais être très simple en acceptant, car je te souhaite de découvrir cette forme de la prière confidentielle et intime avec notre créateur.

Selon les événements, j’ai été plus ou moins fidèle mais aujourd’hui, je dois reconnaître ne plus pouvoir me passer de ce rendez-vous. A quand remonte le début de cette vie d’oraison ? Je ne peux te dire car je crois que toute intimité avec Jésus est déjà oraison. C’est sans doute étudiante, en cherchant quelle était ma vocation que j’ai eu un rythme plus régulier, pour me laisser guider et accompagner au quotidien dans mes choix. Et je me souviens d’une période plus délicate où le moment le plus doux et le plus vrai était cette rencontre dans l’oraison. J’ai alors clairement compris que j’en avais besoin, dans le silence profond de mon cœur. Puis il y eut mes premières années de mariage. Il m’a fallu ajuster ma vie spirituelle et ma nouvelle vie d’épouse et de mère avec des combats pour être fidèle à Jésus dans l’oraison. J’ai alors choisi le meilleur moment de ma journée pour redevenir régulière. Pendant la sieste des enfants, dans ma chambre, une demi-heure. Et que se passe-t-il? Un échange entre le Bon Dieu et moi. Je me mets à sa disposition en commençant toujours par un acte de foi, comme s’Il m’attendait pour un entretien personnel. J’apprends petit à petit à Lui laisser toute la place pour ne penser qu’à Lui et ainsi goûter son Amour. Parfois, Il m’apparaît crucifié, ou au milieu d’une foule, sur un banc sous un arbre, avec plein d’enfants autour de Lui, mais toujours avec un regard profond plein d’amour pour moi. Et d’autres jours, je m’ennuie, tracassée par des soucis du quotidien, ou tout simplement distraite. Peu importe, Il est là, je suis là et Sa grâce transforme ma journée.

Élisabeth


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