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Délice savoyard…

Publié le 23 février 2022 par Ivanoff @ivanoff

Le « Chabanais savoyard », vous ne connaissez pas ? Cette savoureuse pâtisserie régionale faite d’un biscuit de chenapans à peine doré, d’une crème de voyous vanillée, coiffée d’une meringue panachée parfumée à la Capucine, d’un brin d’Oscar chocolaté et d’une chapelure d’Armand finement saupoudrée ?!…

C’est au menu quotidien de mes déjeuners albanais, je m’en régale à longueur de journée, si bien qu’en repartant de ce pays sucré, je vais devoir me contenter d’un régime très allégé ! Mais quel délice que de ne se priver d’aucune gourmandise quand on a la chance d’habiter quelques temps chez ses petits-enfants !

Si je dois reconnaitre que je n’applique pas toujours toutes les règles que leurs parents leurs rabâchent à longueur d’année, c’est que je suis une piètre pâtissière qui ne suit jamais les recettes, j’invente au pifomètre de quoi les réjouir, quelques grammes de malice pour beaucoup plus « permettre » « qu’interdire », j’y ajoute un chouia d’imagination, quelques paquets de câlins, et quelques histoires à dormir debout pour que ce dessert abracadabrantesque soit absolument inimitable !

Leurs appétits féroces ne se contentent pas de n’en laisser que de pauvres miettes de gloutonnerie sur la table de la salle à manger, il leur faut bien évidemment se rafraîchir d’eau pétillante et trop trop marrante, mélangée à du sirop de toutes petites bêtises vite oubliées et pardonnées !!!

Le « Chabanais savoyard » peut, lors de grandes occasions, être agrémenté de quelques « bonbons-bons » pour les dents, de bougies qui pétaradent, et, cerise sur le gâteau, on peut même écrire Joyeux « moiniversaire » quand c’est trop long d’attendre jusqu’à la Saint Glin-Glin !

Il est bien connu qu’au bout d’un moment il faut quand même redevenir raisonnable et cuisiner un peu plus léger, surtout quand Grand-Mémé doit retrouver ses pénates spinaliennes… Et là vient l’heure de recettes beaucoup moins rigolotes, comme celles des « frichtis pas folichons », un mélange local de poudre d’escampette et d’un peu de quoi tuer le temps, d’une soupe claire à la grimace et de beaucoup d’impatience à repartir déguster du « Chabanais »… Mais tout ça est une autre histoire…

A Oscar, Capucine et Armand, mes « Chabanais savoyards »… car « Dans la recette du bonheur, l’ingrédient essentiel est l’imagination » (Inconnu)

PS : – chabanais : tourbillon, chahut, chambardement etc…


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