La langue française n’est pourtant pas avare de son vocabulaire qu’il faille parfois répéter plusieurs fois la même chose pour être bien entendu…
Je ne parle pas ici d’interlocuteurs qu’une surdité maladive rendrait imperméables à toute émission verbale, non, j’évoque ceux qui ont une ouïe sélective, n’entendent que ce qui les arrange, à moins qu’ils n’aient quelques difficultés à donner leur véritable sens aux mots que vous employez…
Quelque soit la réponse que vous formuliez, ils vous expliquent savamment comment vous pourriez répondre autrement ou de quelle façon vous organiser pour les satisfaire… Vous vous épuiserez poliment à leur dire d’une autre façon, avec d’autres mots, rien n’y fera, ils s’obstineront à tenter de vous convaincre que c’est vous qui n’avez pas bien compris la question et s’emploient avec zèle à vous énoncer les différentes solutions qui, de loin, leur conviendraient beaucoup mieux !… Ils connaissent tout ce qui vous concerne mieux que vous, notamment du temps dont vous disposez, et bien entendu de quelle manière vous pourriez l’optimiser pour donner suite à leurs attentes, « à ta place », « y’a qu’à » ou « tu devrais » fleurissent péremptoires dans chacune de leurs phrases !…
Il arrive donc un moment, où, fatiguée de polémiquer ou d’avoir à se justifier alors que rien ne devrait nous y contraindre, l’ultime riposte consiste à user d’un ton ferme et sans contestation possible pour clore ici la discussion, et se libérer de cette insistante injonction à rentrer dans le rang. Ce qui vous classe automatiquement dans la catégorie des entêtés qui ne veulent jamais entendre raison, des innocents qui n’imaginent pas à quel point ils loupent une belle occasion, ou des inconscients qui ne connaissent pas leur chance d’avoir un aussi bon conseiller !
Vais-je dédier ces mots ? Nonnnn, quoique….
A tous les conseilleurs qui ne sont pas les payeurs !