651 – Le dernier jour du Disco

Publié le 29 mars 2022 par Stiop

J’ai le souvenir d’une époque tellement lumineuse, joyeuse, délurée. Ce soleil est si intense dans ma mémoire. Cela a-t-il réellement existé ?

Des fragments d’allégresse, des larges sourires, les fraternisations spontanées autour d’un verre, les vacances dont on n’a pas envie qu’elles se terminent, la fête sans fin, l’Aventura…

Je suis né dans les années 70, avec ses vêtements bariolés, ses textiles bouclés et le papier peint au plafond comme comble du chic.

Il me semble que l’insouciance vaporeuse de cette période s’est largement étiolée dans les années business et sida que sont devenues les années 80. Dallas, ton univers impitoyable, tin tin, tin tin !

Et pourtant, qui voudrait retourner dans une époque durant laquelle les gens mouraient au volant par milliers, dans laquelle la clope était un accessoire de vie et où les femmes ne disposaient pas de la liberté qu’elles continuent, laborieusement, de conquérir ? Pas de 4G, pas de réseaux sociaux, pas de haters, pas de surcommentaires sur les commentaires.

Certes, mais il avait Abba qui chantait, CloClo qui dansait, les Bee Gees qui ondulaient et tant d’autres artistes qui offrirent à cette décennie une épaisseur si particulière.

Est-ce que les souvenirs d’enfance sont tous si légers ? Pour chaque époque, pour chacun ? Ai-je tant besoin de convoquer dans ma mémoire ce type d’images et de mélodies parce que la situation actuelle ne nous invite qu’au désespoir ?

La guerre, la planète qui se déglingue sous nos yeux sans aucune réaction significative de notre part, la pandémie, mais qu’est-ce qui va rester dans la tête de celles et ceux qui sont nés entre 2010 et 2015 ?

Alors la nostalgie comme remède, vous me mettrez un Earth Wind & Fire en intraveineuse, du Boney M en sirop et du Donna Summer en berceuse.

Avant de sombrer : une dernière danse ?

Cliquer ici pour voir la vidéo.