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Le lundi saint - Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 12,1-11.

Publié le 11 avril 2022 par Crioult

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 12,1-11.

Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts.
On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus.
Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :
« Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? »
Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait.
Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement !
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »
Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts.
Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare,
parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Saint Jérôme (347-420)

prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église

Commentaire sur l'évangile de Marc ; PLS 2, 125s (Marc commenté par Jérôme et Jean Chrysostome, coll. Les Pères dans la Foi n° 32; trad. M.-H. Stébé; Éd. DDB 1986, p. 96-98 rev.)

« La maison fut remplie par l'odeur du parfum »

Dans l'évangile de Marc nous lisons : « Tandis qu'il était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, alors qu'il était à table, une femme vint avec un flacon d'albâtre contenant un parfum de grand prix » (14,3). Cette femme vous concerne directement, vous qui allez recevoir le baptême. Elle brisa le flacon d'albâtre pour que le Christ, l'Oint du Seigneur, fasse de vous des chrétiens par l'onction. C'est ce qui est dit dans le Cantique des Cantiques : « Ton nom est un parfum qui s'épand : voilà pourquoi les jeunes filles t'aiment. Entraîne-moi à ta suite, courons ! » (1,3-4) Tant que le parfum était enfermé, tant que Dieu n'était connu qu'en Judée, tant que son nom n'était grand qu'en Israël (Ps 75,2) les jeunes filles ne suivaient pas Jésus. Mais dès que le parfum se fut répandu dans le monde entier, les âmes des croyants suivirent le Sauveur. (...) Elle brisa son flacon d'albâtre, afin que tous profitent du parfum. (...) Cet acte rappelle « le grain de blé qui, s'il ne meurt pas en terre, ne porte pas de fruit » (Jn 12,24) : ce flacon d'albâtre ne nous permettra de nous parfumer que si on le brise. Cette femme n'est pas celle qu'un autre évangile cite pour avoir lavé les pieds du Seigneur (Lc 7,38). Car cette femme-là, qui jusque là était une pécheresse de mauvaise vie, (...) inonde de ses larmes les pieds du Sauveur et les essuie avec ses cheveux ; mais ce n'est qu'en apparence qu'elle lave les pieds du Sauveur, car en vérité elle se lave de ses péchés. (...) Qu'il en soit de même pour vous qui allez recevoir le baptême : puisque nous sommes tous pécheurs et que « nul n'est pur, même si sa vie n'a duré qu'un seul jour » (Jb 14,4 LXX). (...) Commencez par saisir les pieds du Sauveur, lavez-les de vos larmes, essuyez-les avec vos cheveux ; lorsque vous aurez fait cela, vous lui toucherez alors la tête [comme la femme chez Marc]. Au moment de descendre vers la source de vie avec le Sauveur, vous devez apprendre comment le parfum arrive à la tête du Sauveur. Si « la tête de tout homme, c'est le Christ » (1Co 11,3), si donc votre tête doit être ointe, c'est par le baptême que vous y parviendrez.


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