Lundi dernier, après la sieste, j'attends que tous les petits soient réunis sur le tapis et assis sur les bancs. C'est l'occasion pour moi de les observer , tandis qu'ils papotent et jouent. C'est toujours très instructif, de regarder des enfants... Ce qui est drôle, c'est que, même à trois ans, ils ont leur petite idée sur la vie. C'est à dire ?
Les deux gosses discutent donc de leurs chaussures respectives. Ses deux bras campés sur ses hanches, Iréné est apparemment certain de ce qu'il avance et c'est avec plaisir et amusement que je tends l'oreille :
- Tu vois, Sandy, en fait, c'est facile.
- Hummmm ???, fait Sandy, la suce dans le bec.
- Tu vois, on a tous les deux des chaussures à scratch. Mais on peut reconnaître si on est un garçon ou une fille. Toi, tu as des tennis toutes roses. C'est les filles qui mettent du rose. Moi, j'ai des tennis de garçon, c'est des tennis Spiderman, avec du bleu et du noir. Tu vois, en fait c'est facile !
- Oui. On est une fille ou un garçon ! Et voilà ! C'est pas compliqué, la vie !
Mirabelle, j'affectionne particulièrement les conversations où tu nous fais partager ces savoureuses anecdotes enfantines ! C'est absolument adorable, à croquer ! Oui. Je dois dire qu'à l'instant même où j'ai entendu ces paroles, je me suis dit qu'il fallait absolument que je te raconte ça ! N'est-ce pas étonnant ? Oh, si... On remarque que très tôt, dès trois ans, on apprend à mettre les gens dans des cases... Mais la candeur avec laquelle ces catégorisations sont faites est réellement charmante ! Garde bien en tête ces mots d'enfants... Ils te tiendront chaud pour tes vieux jours !