Il y a deux écoles : ceux qui pensent que l’écureuil planque noix et noisettes puis oublie les localisations des cachettes, et ceux qui soutiennent que le petit animal a une excellente mémoire, lui permettant au printemps de retrouver les provisions planquées six mois plus tôt. Ce que j’ai vu aujourd’hui tend à confirmer la deuxième hypothèse. L’écureuil creuse de ses petites pattes un périmètre relativement limité et, à chaque coup de griffe, sort un fruit à coque, enseveli à une distance raisonnable sous l’humus. Il ne cherche pas, ne farfouille pas, n’hésite pas : il y va, et ça marche. Chaque noix, noisette ou autre fruit du même type est immédiatement décortiqué et mangé.
Bordeaux – Mai 2022